« Des membres du Service de protection des hautes personnalités (SPHP) participent à une cérémonie marquant le 75e anniversaire du SPHP, le 15 septembre 2010, au Musée de l’air et de l’espace du Bourget.
« Pour dissuader les terroristes, le gouvernement étend la protection des ministres par le Service de protection des hautes personnalités à tous les ministres délégués.
Comme le révèle ce matin RTL, la protection des Français passe d’abord par celle de leurs ministres, cibles potentielles des terroristes. Dans le contexte de la crise du Mali et de la prise d’otages en Algérie, le chef du gouvernement a choisi, jeudi, d’étendre la protection rapprochée aux ministres de plein exercice à tous les ministres délégués du gouvernement.
Concrètement, c’est le Service de protection des hautes personnalités (SPHP), rattaché à l’Intérieur, qui assurera cette mission. Composé de 760 policiers spécialisés, ce service mettra à disposition de chaque ministre délégué, à temps plein, deux anges gardiens. En 2010, dans un rapport, la Cour des comptes avait chiffré à 71.879 euros par an en moyenne le coût d’un policier du SPHP.
Le plan Vigipirate rouge renforcé
«Il convient de dissuader tout passage à l’acte», explique le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, chargé de mettre en place ce dispositif élargi qui s’inscrit dans le cadre du plan Vigipirate rouge renforcé. Parmi les dix-huit ministres délégués, huit bénéficiaient déjà d’une discrète protection. La mesure concernera donc les nouveaux entrants comme Guillaume Garaud, à l’Agroalimentaire, Anne-Marie Escoffier, à la Décentralisation, ou Thierry Repentin, à l’Apprentissage.
Sous Nicolas Sarkozy, tous les membres du gouvernement, quels que soient leur rang et leur statut, bénéficiaient de cette protection. Après son élection, en mai 2012, François Hollande avait estimé, pour des raisons d’économies, qu’il convenait de la retirer aux membres les moins exposés de l’équipe gouvernementale.
Outre le chef de l’État et les membres du gouvernement aujourd’hui, tous les anciens présidents de la République, premiers ministres et certains ex-ministres de l’Intérieur sont protégés par les policiers du SPHP. C’est aussi le cas des juges antiterroristes parisiens en exercice. »
Source : Le Figaro – article du 17 janvier 2013