« Une opération de police d’envergure a été menée ce samedi 22 août à l’Ile aux Moineaux, à Besançon, suite à l’appel d’une riveraine menacée par arme à feu. Une douzaine d’hommes du RAID ont été mobilisés, afin de raisonner le mis en cause et un complice, retranchés dans un appartement. Les négociations ont finalement abouti à leur reddition, puis leur placement en garde à vue.
Les immeubles d’habitude si paisibles de l’Ile-aux-Moineaux, au centre de Besançon, ont connu une journée agitée, ce samedi 22 août.
Une vaste opération de police a été déployée autour d’un des bâtiments, suite à l’appel à l’aide d’une voisine, très tôt dans la matinée.
La riveraine expliquait avoir été menacée du pire par un individu brandissant une arme à feu, sur fond de tapage nocturne.
À l’arrivée des forces de l’ordre, l’homme en question s’était retranché dans un appartement. Un long processus s’engageait alors pour tenter de déverrouiller la situation de manière pacifique.
Une douzaine d’agents de Strasbourg ont été appelés en renfort pour mener la négociation.
Leurs vans aux vitres teintées ont déboulé en tout début d’après-midi sur les lieux.
Un vaste périmètre de sécurité a été établi autour du 11, allée de l’Ile-aux-Moineaux, pour laisser les « hommes en noir » œuvrer devant la porte close du logement.
Deux interpellations
À l’extérieur, aucune info ne filtrait.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? », demandaient en chaîne les passants ou riverains, poliment refoulés par le cordon policier. « Opération en cours », leur répondait-on.
Quelques habitants tentaient de tendre le cou depuis leur balcon, pour apercevoir un mouvement, un indice. En vain.
« Les négociations menées par le RAID ont été un succès. »– Michel Klein, directeur départemental de la sécurité publique
La tension est subitement retombée aux alentours de 14 h 30. « Les négociations menées par le RAID ont été un succès », précisait le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP), Michel Klein, présent sur place. « Deux individus ont été interpellés et reconnaissent les faits. Une perquisition est en cours », ajoutait-il à chaud.
L’arme – qui en réalité ne pouvait être utilisée que pour des tirs à blanc – a été retrouvée.
Âgés d’une vingtaine d’années, ces deux hommes devaient être auditionnés dans la foulée par les enquêteurs de la sûreté départementale, dans le cadre de leur garde à vue.
« Ils ont fait la fête toute la nuit. Vers 6 h du matin, une voisine leur a demandé d’arrêter la musique, et c’est là qu’on a entendu qu’il l’insultait, qu’il lui répétait « on va te buter » », témoignait un premier habitant de l’immeuble, en observant les hommes du RAID ranger leurs affaires dans les camionnettes banalisées.
A ses côtés, un second riverain rapportait que depuis l’arrivée du locataire de l’appartement en question, en début d’année 2020, les « fiestas et les nuisances sonores » étaient récurrentes.
Menées par la sûreté départementale, les investigations devront préciser l’enchaînement précis des faits ayant abouti à cette double interpellation. »
Source : Estrépublicain.fr – article écrit le 23 août 2020 par Willy Graff
Photos © ER/Willy Graff