Lundi matin, la police a mené une vaste opération dans le secteur du boulevard de Metz, à Lille, après plusieurs mois d’enquête. Onze véhicules et 3,5 kg de cannabis ont aussi été saisis. Cette affaire illustre l’intensification de la lutte contre le deal dans la plaque tournante lilloise.

 
Nouvelle descente antidrogue d’envergure à Lille. Lundi, vers 6 h, la police débarque dans le secteur du boulevard de Metz, près du McDo. Une opération menée après plusieurs mois d’enquête de la Sûreté départementale. L’antenne régionale du RAID et la BRI participent aussi à ce coup de filet, ainsi que le GIR (groupe d’intervention régional). Onze individus sont interpellés. Les saisies sont volumineuses : 312 000 euros en liquide, 3,5 kg de cannabis, un peu de cocaïne et onze véhicules.
Depuis plusieurs semaines, la police intensifie ses actions dans ce quartier, le Faubourg-de-Béthune, situé dans la ZSP (zone de sécurité prioritaire) de Lille, avec Moulins et Lille-Sud. Mi-décembre, la PJ de Lille avait démantelé un gros réseau d’héroïne, de cocaïne et de cannabis, toujours boulevard de Metz : douze personnes ont été écrouées.
Autre affaire symptomatique, la semaine dernière, une étudiante en droit a été contrôlée par les Douanes avec 500 g d’héroïne dans sa valise, gare Lille-Eruope.
La drogue, qui devait partir à Saint-Étienne, lui avait été remise boulevard de Metz. Et vendredi soir, 47 kilos de cannabis trouvés à Faches-Thumesnil, dans la voiture de trois dealers présumés de Lille-Sud.
 
Lors des dix premiers mois de 2016, 266 réseaux de drogue ont été démantelés dans la métropole lilloise (+ 12,2 % comparé à 2015).
Ces différents dossiers illustrent le coup d’accélérateur de la police contre l’inquiétante expansion du deal, qui empoisonne la vie des habitants. Lors des dix premiers mois de 2016, 266 réseaux ont été démantelés par la sécurité publique dans la métropole lilloise (+ 12,2 % par rapport à 2O15), la plupart à Lille. Mais ils renaissent sans arrêt…
Lille est notamment devenu une voire la plaque tournante nationale de l’héroïne, deux à trois fois moins chère qu’ailleurs en France. La proximité avec les points d’importation des Pays-Bas et de la Belgique et la forte demande expliquent le phénomène. En 2015, une étude de la police estimait qu’au moins une tonne d’héroïne s’écoule chaque année sur l’axe lillois reliant la porte de Valenciennes au boulevard de Metz.”
 
 
Source : La Voix du Nord – article écrit le 17 janvier 2017 par B. DU
 

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