« Les forces spéciales de la police s’entraînent à assurer la sécurité lors des Jeux Olympiques. Objectif : construire des automatismes et gagner en adaptabilité.

RTL vous emmène dans les coulisses du RAID, les forces spéciales de la police. Cette section d’élite est chargée d’assurer la sécurité lors des Jeux olympiques de Paris 2024 qui débutent dans 5 jours. Depuis deux ans, le RAID s’entraîne dans la plus grande discrétion. RTL a pu participer, dans un lieu tenu secret en région parisienne, à une simulation d’attentat : une attaque sur le site du village olympique.

C’est un ensemble de bâtiments abandonnés, désaffectés, de toutes les tailles, sans fenêtres, aux murs usés et décrépis. Le tout constitue un immense quartier. Par mesure de confidentialité, nous ne pouvons pas écrire le nombre d’hommes mobilisés pour cet exercice. Ils sont cagoulés, tout en noir, aucun centimètre de peau n’est exposé.

« Les gens en vert là, ce sont nos snipers longue portée. Avec chiens d’assaut, chiens d’explo. Avec drones d’intérieur, d’extérieur, volant, roulant », liste un homme. En face, d’autres membres du Raid jouent les assaillants.

S’adapter aux situations du terrain

L’objectif ? Coordonner et travailler l’articulation entre les différentes équipes, pour un assaut dirigé par le capitaine Valle. « La munition qui va être tirée, c’est une munition d’exercice, mais tout le reste, c’est du réel », explique-t-il. « Ils ont une protection balistique, pour éviter d’avoir des impacts, parce que les munitions font quand même mal même si c’est un exercice. C’est vraiment le plus proche possible de la réalité. Pour le moment, je ne connais ni le thème, ni le nombre d’assaillants, ni de blessés, ni vraiment ce qui va se passer ».

L’exercice débute avec un appel radio. « L’information qu’on a : une attaque au couteau qui est en cours », explique le gradé. Les hommes du capitaine Valle partent en direction d’un bâtiment : « le but est d’envoyer très rapidement, au contact, les opérateurs ».

Grâce aux communications radio mais aussi à des drones au-dessus et à l’intérieur des bâtiments qui suivent la colonne d’intervention, le capitaine peut diriger les opérations, tout voir, tout en restant à distance.

Le but de cet exercice est de travailler les automatismes, de tester la réactivité, la capacité d’adaptation. Le pseudo-terroriste au couteau a été vite neutralisé, mais finalement, il y a plusieurs assaillants armés de kalachnikovs retranchés avec des otages. Une otage, libérée, sort de la salle en courant et se dirige vers les policiers pour leur donner des informations.

Le RAID, rarement autant mobilisé pour un seul événement

« On a donc un hostile à l’intérieur avec un nombre d’otages indéterminé. On va essayer de faire un assaut coordonné. On a un policier qui s’est mis à genoux avec un pied de biche qui va tenter de forcer la porte », décrit le capitaine Valle. Des coups de feu retentissent à l’intérieur, une fois de plus les hommes s’adaptent : « on bascule en assaut d’urgence ». L’individu sera interpellé.

Pour le capitaine, l’exercice est un succès. « On a pu articuler les deux groupes. La topographie correspond à peu près à ce qu’on pourrait rencontrer sur les Jeux Olympiques. Les hostiles ont été neutralisés, les otages sauvés, pas de blessés chez nous : c’est plutôt positif ».

Le RAID a rarement été autant mobilisé pour un événement. 200 hommes du RAID seront mobilisés quotidiennement pour les Jeux Olympiques et 300 de plus seront réservistes. Certaines unités seront détachées et seront 24 heures sur 24 sur certains sites olympiques pour pouvoir intervenir le plus rapidement possible. »

Source : RTL.fr – article écrit le 21 juillet 2024 par Morad Djabari, édité par Julie Tomiche

Photo © Boris Horvat / AFP

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