Pas moins de 23 personnes ont déposé plainte contre le beau-père de la petite Fiona pour insultes, agressions et menaces en tout genre.

Il est apparu dans le box des accusés, derrière une vitre blindée, le visage creusé, une épaisse moustache noire, encadré par deux hommes du GIPN cagoulés. Le beau-père de Fiona, 32 ans, comparaissait jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Moulins (Allier), pour des faits de violences et de menaces de mort commises à l’encontre de neuf surveillants de la prison de Moulins-Yzeure. Là où il a été incarcéré après sa mise en examen pour coups mortels aggravés sur la petite fille de 5 ans.
“En réalité, ce sont 23 personnes du personnel pénitentiaire qui ont déposé, précise le président du tribunal. Mais certains ne se sont pas portés partie civile”. Depuis son incarcération, les incidents se sont multipliés en prison. Agressions à la lame de rasoir, coups de poing, coups de fourchettes ou de poêle. Sans oublier les insultes et les menaces de mort. Son récent transfert à la prison de Villefranche-sur-Saône (Rhône) ne semble pas l’avoir calmé.
On frôle l’incident
Pourtant, l’accusé récuse tout en bloc ! Mieux, il inverse les rôles. Il est la victime et les autres ses bourreaux ! Droit dans ses bottes, dans un long monologue et entre deux sanglots, le prisonnier Maklouf vitupère, s’insurge, commente les plaidoiries à voix haute, coupe même la parole au président du tribunal et au procureur général qui tente de garder ses nerfs.
On frôle l’incident lorsqu’il traite les geôliers face à lui de “criminels”. “Je ne suis pas un monstre, pleure-t-il en hurlant dans un micro mal réglé. Je ne suis pas un gros criminel. Ils m’ont mis la misère parce que mon affaire est médiatisée. J’ai même été obligé de tenter de me suicider pour qu’ils arrêtent”, explique-t-il en exhibant sa cicatrice au poignet.
Déjà neuf condamnations pour vols
Un numéro d’artiste qu’on pourrait presque croire si le président de la cour n’était pas venu rappeler le long pédigrée de ce détenu pas comme les autres. Déjà neuf condamnations au total pour violences, vols, trafic de drogue et menaces de mort, et surtout l’affaire Fiona, dans laquelle il reste à ce jour le principal suspect de la mort de la petite fille, avec la mère de l’enfant.
Mais là aussi, Maklouf ose tout : “J’ai déjà fait des bêtises, d’accord, mais je suis déjà assez brisé avec l’histoire de ma gamine !” (NDLR : Fiona, qui n’était pas sa fille). Le tribunal l’a condamné à un an ferme. Le conseil du beau-père de Fiona a décidé de faire appel de la décision. “Mon client a trouvé cette décision très injuste”, a commenté son avocat, Me Khanifar.”
 
Source : Lepoint.fr – article écrit par Geneviève Colonna d’Istria le 06 décembre 2013
 

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