Créée il y a quatre ans à Toulouse, l’antenne du RAID compte une vingtaine d’hommes prêts à se déployer en Occitanie, mais aussi en Aquitaine et Paca. Prise d’otages, forcenés, protection du président de la République, ils doivent être mobilisables en 20 minutes.
 
 
L’antenne toulousaine du RAID a été créée en novembre 2016.
L’affaire Merah un an et demi plus tôt n’y est pas étrangère, à l’époque, ce sont les unités de Marseille et de Bordeaux qui sont intervenues.
Mais c’est surtout une loi qui impose alors à toutes les régions de disposer d’une équipe d’intervention spéciale prête à déployer des moyens spéciaux face à un danger.
 
 

                                              Les gilets des policiers du RAID en intervention (à gauche) pèsent plus de 20 kilos. © Radio France – Bénédicte Duponr
 
 
Désormais, pour toute situation de crise avec un ou plusieurs individus armés, en zone de police, la vingtaine d’hommes affectés à l’unité toulousaine intervient dans un large rayon, l’ex-Midi-Pyrénées et s’il le faut les régions bordelaises et marseillaises.
 
 
Les chiffres du RAID Toulouse
L’année dernière en 2019, les policiers du RAID toulousain sont intervenus sur une prise d’otages, deux forcenés, 15 arrestations à domicile (en majorité des affaires de stupéfiants) dont une dans le cadre d’une enquête terroriste.
Les policiers d’élite ont aussi été mobilisés sur 23 protections de personnalités à des degrés divers, en “point haut“, en garde “rapprochée” ou en “réserve d’intervention“.
Cette année, le RAID toulousain a été mobilisé pour 11 interpellations à domicile dont une dans une affaire terroriste, et pour quatre forcenés.
 
 
Une activité soutenue depuis le déconfinement
L’unité toulousaine du RAID est parmi les antennes régionales les plus sollicitées, admet le patron du RAID.
Parce que les Toulousains peuvent intervenir sur une large zone, et parce que la grande aire urbaine a son lot de faits divers avec forcenés, notamment.
 

Le RAID est intervenu sur un millier d’opérations en 2019. © Radio France – Bénédicte Dupont
 
“On s’attendait à une hausse de l’activité pendant le confinement, des forcenés et des crises intra-familiales, mais non. En revanche, depuis le mois de mai, nous sommes très mobilisés sur ce type d’affaires, notamment les forcenés.” – Jean-Baptiste Dulion, contrôleur général du RAID”
 
Si le volet “terroriste” est minoritaire dans l’activité du RAID, il a procédé en 2019 à 80 interpellations dans le cadre d’une enquête terroriste, surtout des affaires de soutien à des réseaux terroristes.
La menace a évolué, tempère le chef du RAID. Mais elle restera présente pendant de nombreuses années, en prenant des formes diverses“.
 

Le “Ramsès”, sorte de bouclier sur roues, pèse 250 kilos. Les hommes du RAID le portent eux-mêmes dans les étages. © Radio France – Bénédicte Dupont
 
Mobilisables en 15-20 minutes
L’antenne toulousaine vient d’accueillir un nouveau commandant et de nouveaux équipements et structures sur leur base, en périphérie de la Ville rose.
Une façade d’immeuble a été reconstituée, un portique d’effraction pour s’exercer et des vestiaires aménagés permettent à ces policiers d’élite d’être mobilisables le plus vite possible.

 
“Quand on est bipé, les gars arrivent, se garent, s’équipent, prennent l’armement qui n’est pas déjà dans les multi-vans. Et on est prêts à partir. Dans l’idéal, on peut être mobilisé en 15-20 minutes.” – le commandant de l’unité du RAID à Toulouse”
 
 
Tous les fonctionnaires de l’unité toulousaine habitent à proximité, mais séparément, il n’y a pas de caserne du RAID.
Ils disposent tous de voitures et de moyens lumineux pour se rendre à la base le plus vite possible.
Certains moyens comme les équipes cynophiles ont été délocalisés à Marseille, les maîtres et leurs chiens d’exploration ou d’assaut arrivent systématiquement des Bouches-du-Rhône.
 

    Aucun chien du RAID n’est à Toulouse, en cas de besoin ils partent de Marseille. © Radio France – Bénédicte Dupont
 
 
Le RAID compte 450 hommes (aucune femme), 200 à Bièvres (Essonne) le siège et 250 en province.
Toutes les grandes villes, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Rennes, Bordeaux, Nice, Montpellier, Strasbourg, Nancy disposent désormais d’une antenne du RAID.
Toulouse, Montpellier et Nancy sont les plus récentes.
Le GIGN, le RAID version gendarmes a lui aussi une antenne à Toulouse, depuis avril 2016.
* aucun nom de famille n’est divulgué, sinon celui du contrôleur général.
 
 
 
Source : Francebleu.fr – article écrit le 07 octobre 2020 par Bénédicte Dupont
Photos © Bénédicte Dupont

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