Le 21 septembre dernier, rue des Bazennes, un forcené s’était retranché à son domicile, jetant des meubles par la fenêtre et menaçant les policiers avec une arme à feu. Le GIPN avait dû intervenir pour le maîtriser. Ludovic Delfosse a été jugé et condamné, ce matin par le tribunal correctionnel.

« Il a vu le point rouge sur sa poitrine. Ça y est, c’est fini, ils vont tirer : voilà ce qu’a pensé mon client qui voulait en finir avec la vie », relate l’avocat de Ludovic Delfosse, le forcené de la rue des Bazennes.

C’était le 21 septembre dernier. Au petit matin, Ludovic, 42 ans, se retranche chez lui. Ivre, il se barricade en poussant les meubles contre sa porte d’entrée. Il se met à tout casser dans son petit appartement .

Il pousse des cris, prend tout ce qui lui tombe sous la main pour le jeter par la fenêtre. Des objets, du mobilier tombent sur les voitures  stationnées en bas de chez lui. La police est appelée. De sa fenêtre, Ludovic les vise et les menace avec une arme à feu.

Le GIPN de Lille (groupe d’intervention de la police nationale) est appelé en renfort. Le petit point rouge qui se balade sur la poitrine de Ludovic, ce sont eux. Lui, voulait qu’ils pressent la gâchette. Car le sens de ce remue-ménage, c’était bien de se faire abattre, en proie à des idées suicidaires. Mais la police ne tire pas sur les gens comme ça et Ludovic Delfosse a fini par se faire interpeller sans heurt. « Je ne voulais faire de mal à personne, à part à moi, peut-être », a-t-il déclaré ce matin à la barre du tribunal où il était jugé pour violences avec arme et dégradations de biens. Chez lui, les policiers ont retrouvé un sabre, un deuxième pistolet et des munitions. Les deux armes à feu en sa possession  n’étaient pas chargées. « J’avais volontairement vidé mes armes à feu  pour ne blesser personne », précise Ludovic, une personnalité abîmée par la vie, ses séjours en prison, la tuberculose, son alcoolisme et la drogue. Sa petite amie venait aussi de le quitter. Après son arrestation, la justice avait décidé de l’hospitaliser d’office en milieu psychiatrique. L’altération de la conscience au moment des faits, une circonstance atténuante, a été retenue par le tribunal.

Ludovic Delfosse a écopé de six mois de prison dont trois mois avec sursis mise à l’épreuve.

Il devra verser 1 000 € au propriétaire de la Citroën C3 endommagée par les jets de meubles.”

Source : Lavoixdunord.fr – article écrit le 16 novembre 2014 par Alexis Constant

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