Réveillés par les hommes du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN). Avec fracas pour l’un d’entre eux. Cet habitant de Bon-Encontre est, depuis lundi dernier, jour de l’intervention du peloton spécialisé à son domicile, soigné au centre hospitalier d’Agen. Au service réanimation.
Venus à sa porte pour l’interpeller dans le cadre d’une enquête sur un trafic de stupéfiants, les policiers ont donc usé de la manière forte pour le neutraliser. Échouant dans leur tentative de défoncer sa porte avec un bélier, le groupe d’intervention aurait usé d’un coup de fusil à pompe avec une balle en céramique pour forcer l’huis.
Mais le suspect était derrière quand le coup a été tiré. Ses blessures sont multiples et c’est sur son lit de douleur qu’il devrait être mis en examen ce vendredi matin. Le magistrat en charge de l’instruction et un représentant du parquet doivent se déplacer, dès 7 heures, à son chevet.
Plinthes démontées
La compagne de cet homme a également été interpellée, puis remise en liberté. Celle-ci a retrouvé en réintégrant son domicile bon-encontrais, une maison complètement disloquée par le passage des enquêteurs, à la recherche de preuves. « Même les plinthes de la maison ont été démontées », rapporte un proche du dossier.
Mais, malgré ce passage au peigne fin, aucune quantité de drogue n’a été saisie chez cette personne. En revanche, la somme de 5 000 euros en numéraire a été découverte chez un des hommes mis en garde à vue. Mais celui-ci se serait expliqué sur la provenance de cet argent qui a, toutefois, été saisi. Comme de nombreux biens matériels dont ces trafiquants de cannabis présumés auraient fait l’acquisition avec l’argent de la drogue.
Deux frères
Jeudi matin, un jeune majeur agenais a été présenté à la juge d’instruction chargée d’informer le dossier pour une mise en examen. Deux autres devraient suivre, ce matin. Celle de l’individu actuellement hospitalisé à Saint-Esprit. Puis celle de son frère, pour sa part en garde à vue au commissariat d’Agen, où il est entendu par les enquêteurs de la brigade de sûreté urbaine. »
Source : Sudouest.fr – article écrit le 19 décembre 2014