« Le RAID est intervenu dans la station service d’un centre commercial d’Angers pour arrêter un homme vêtu d’un gilet jaune et muni d’une charge explosive.
Un forcené « dangereux », vêtu d’un gilet jaune et muni d’une charge explosive, s’est rendu à la police vendredi soir après plusieurs heures de négociations sur le parking d’un centre commercial d’Angers.
L’homme de 45 ans, connu des services de police et qui demandait que les « gilets jaunes » soient reçus à l’Élysée, s’est rendu vers 22h30 après six heures de négociations avec les policiers du RAID et le préfet de Maine-et-Loire.
« Il y avait un réel risque, un réel danger. Il avait une charge d’explosifs autour du cou et un dispositif de mise à feu. Ce n’était pas factice », a souligné le préfet Bernard Gonzalez au cours d’une conférence de presse.
« Cela aurait pu être très dangereux pour tous les « gilets jaunes » qui ont passé l’après-midi avec lui », a-t-il pointé, ajoutant que le dispositif explosif était en cours d’expertise par les démineurs nantais.
Placé en garde à vue
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a évoqué sur Twitter des « éléments explosifs non identifiés » et des « grenades trafiquées ». « Merci à nos forces qui nous protègent », a-t-il ajouté.
Le forcené, domicilié en Maine-et-Loire, a été placé en garde à vue.
L’alerte avait été donnée à 16h45 quand l’homme avait exhibé son dispositif explosif dans une station de lavage de voitures.
« Les forces de l’ordre, immédiatement prévenues, se sont rendues sur place et ont activé un périmètre de sécurité. Toutes les personnes présentes ont pu être écartées et sont hors de la menace de l’individu », avait indiqué la préfecture dans un communiqué.
L’homme « revendique que les « gilets jaunes » soient reçus à l’Élysée », avait alors précisé le procureur de la République d’Angers Yves Gambert.
Des revendications autour des « gilets jaunes »
Appelés en renfort, les hommes du RAID se sont entretenus avec lui de vive voix, protégés derrière un bouclier balistique.
Au cours de la négociation, l’homme a exhibé un béret rouge de parachutiste et un drapeau tricolore, selon le préfet.
« On s’est retrouvé confronté à un individu qui avait manifestement une expertise en matière d’explosifs », a précisé Bernard Gonzalez, évoquant un homme « déterminé » dont les revendications « assez globales concernaient l’écoute qui doit être accordée aux ‘gilets jaunes’ ».
Après plusieurs heures de négociation avec le RAID, le préfet est allé négocier en personne avec le forcené et a obtenu sa reddition. « Nous avons pu le récupérer sain et sauf », a ajouté Bernard Gonzalez.
L’homme se trouvait dans une station de lavage du centre commercial Espace Anjou, près d’un point de blocage tenu depuis une semaine par les « gilets jaunes ». Ces derniers se sont désolidarisés du forcené. L’enquête judiciaire a été confiée à la police judiciaire d’Angers.
Deux sorties de l’autoroute A87, à proximité du centre commercial, ont été fermées jusqu’à la levée du dispositif. »
Source : Sudouest.fr – article écrit le 23 novembre 2018
Photo © Jean-François Monier AFP