Mardi 21 novembre, des hommes en noir arborant la fourragère rouge attendent. Alignés sur quatre rangées, les hommes de la Brigade d’Intervention sont chez eux, à l’ENPP (Ecole Nationale de Police de Paris). C’est une journée particulière. La B.I a 25 ans.
Le directeur de la DOPC (Direction de l’Ordre Public et de la Circulation) Monsieur Jérome Foucaud, retrace les grandes lignes de l’histoire de la BI : la création, l’évolution, la Brigade Anticommando, l’hyper cacher et le Bataclan, l’après 2016, la participation plus qu’active du service à la coupe du monde de rugby et 2024 avec les Jeux Olympiques.
A l’occasion de cette journée anniversaire, quatre policiers de la BI ont été décorés. Deux ont reçu la médaille d’honneur et la médaille pour acte de courage et dévouement.
Des personnels du RAID, du GAO de la DGSI, de la gendarmerie nationale et des pompiers du GRIMP ont assisté à la cérémonie et ont ensuite été invités à rejoindre les proches et la direction de la DOPC à un repas convivial pour fêter les 25 ans du service.
L’implication de la B.I est importante. C’est un service très employé.
Ces professionnels sont spécialisés dans les missions en hauteur (escalade, varappe, rappel, décrochage d’individus en hauteur…), assurent la protection de personnalités lors d’évènements importants avec des tireurs de haute précision sur les toits d’immeubles. Ils appuient les services judiciaires pour des interpellations à domicile à 6 heures du matin sur des individus dangereux.
La B.I ne se résume pas qu’à ces missions. Ce sont les hommes qui ont fait de ce service ce qu’il est.
Des hommes de cœur, des hommes d’honneur. Malgré les jalousies et les rancœurs, le service est toujours actif.
Créée en 1998, la B.I a évolué avec le temps. En 2009, avec la création de la FIPN, une harmonisation est effectuée dans la tenue, équipement et armement. La B.I a formé, avec la BRI PP, la Brigade Anti-Commando jusqu’à une scission qui a vu la B.I quitter la BAC (à ne pas confondre avec les Brigades Anti-Criminalité). Le service n’a jamais cessé d’être sollicité même si les missions ont été ré-orientées. Les opérateurs ont travaillé avec le GSPR également.
Ces policiers s’entrainent tous les jours au tir (armes de poing et d’épaule), aux techniques de cordes et de progressions tactiques. Le sport tient une place importante au service, différentes boxes sont utilisées comme le combat au sol. La musculation et crossfit permettent aux hommes de supporter les longues phases d’attente en tenue lourde d’intervention.
Les Jeux Olympiques sont un enjeu majeur pour la police nationale. La B.I sera également fortement sollicitée. Les hommes le savent et ont l’habitude de répondre aux grands évènements.
