« La Poste et le GIPN (Groupe d’Intervention de la Police Nationale) ont organisé une simulation de prises d’otages, jeudi matin, dans les locaux du nouveau bureau de poste, juste avant son ouverture au public, rue Wachter dans le quartier de l’Assainissement.
Jeudi, à 8 heures, dans la rue Wachter, les passants sont interloqués. « Le premier qui rentre, je le flingue! » , hurle un homme depuis l’intérieur des nouveaux locaux de la poste. À l’extérieur, neuf membres du GIPN (1) sont en position à l’entrée. L’un d’eux tente de négocier avec le preneur d’otage. Armé, celui-ci relâche finalement sa victime avant d’aller se réfugier dans un coin du bâtiment. « On change de tactique » , souffle le négociateur. Progressant de manière méthodique dans les locaux, bouclier pare-balles en avant et assistés d’un robot de reconnaissance doté d’une caméra, les forces du GIPN finissent par localiser le preneur d’otage qui est bientôt neutralisé.
Cette simulation, organisée dans le cadre d’une convention signée en 2006 entre la Banque postale et la Direction départementale de la sécurité publique, était la conclusion d’une formation donnée par les fonctionnaires de la Sûreté départementale aux agents de La Poste, dans le but de leur enseigner les bons réflexes en cas d’agression. « Le but est de les amener à bien réagir en cas d’agression, à ne pas résister, mais à ne pas non plus aller au-delà de ce que demande le preneur d’otage, explique le commandant de police Rachèle Lintilhac. Nous avons aussi sensibilisé les agents sur l’importance de préserver intact les lieux au cas où une réelle prise d’otage se produirait, de façon à faciliter le travail d’enquête. »
(1) Le Groupe d’intervention de la police nationale de Guadeloupe est composé de seize hommes. Implanté en Guadeloupe depuis 2008, le groupe est le dernier a avoir été créé sur le territoire national, et peut inter venir sur les Antilles et la Guyane. »
Source : franceantilles.fr – article écrit par Emmanuel Blumstein le 03 mai 2013