« Les divers services en charge de notre sécurité au quotidien ont rivalisé d’imagination pour aller au contact du public aux Abymes, à l’occasion d’une journée de la sécurité intérieure.

Interpellations, neutralisation de terroristes, hélitreuillage, reconnaissance de faux papiers… À l’occasion de la Journée de la sécurité intérieure, les divers services en charge de notre sécurité au quotidien ont rivalisé d’imagination pour aller au contact du public à Milénis, aux Abymes.
 
 
 
Parce que tel est l’objectif de cette manifestation, que le préfet, Amaury de Saint-Quentin, conçoit comme « un temps d’explication et d’échange. Il permet à ceux qui le souhaitent de venir à la rencontre des acteurs de leur sécurité et de leur monter les moyens et techniques mis en œuvre. C’est surtout un temps pédagogique. Mais pour les plus jeunes, ce peut aussi être un temps pour susciter des vocations. »
 
 
 
Les « Experts Guadeloupe » traquent les malfrats
 
Face à des malfrats qui se professionnalisent, la police doit garder une longueur d’avance, notamment via des techniques scientifiques novatrices.

En Guadeloupe, les criminels font de moins en moins preuve d’amateurisme et il devient de plus en plus difficile de les confondre par des moyens classiques. La plupart des braqueurs agissent, au minimum, encagoulés et gantés. Pour résoudre ces affaires, il faut l’appui de techniciens de police scientifique. Des « Experts Guadeloupe » . Dans le cadre de la Journée de la sécurité intérieure, ils ont levé une partie du voile sur leur métier. Mais juste une partie.

« Aujourd’hui, les aveux ne suffisent plus à confondre un délinquant ou un criminel, explique un brigadier. Le juge d’instruction nous demande donc de recueillir des preuves matérielles. » Ces preuves peuvent être diverses : empreintes, téléphonie, informatique…
 
« La police technique et scientifique s’applique à toutes les catégories de délits : elle peut intervenir aussi bien dans l’identification de l’auteur d’un tag que pour celle de l’auteur d’un viol ou d’un vol à main armée, voire jusque sur une scène d’attentat. Ici, nous comme capables de gérer tout ça. »
 

Prélèvement d’ADN : un usage courant

La Guadeloupe dispose de plusieurs types d’experts. Outre ceux de la gendarmerie – les techniciens en investigation criminelle (TIC) – la police en compte à plusieurs niveaux. Au sommet de la pyramide, le service régional d’identité judiciaire Antilles-Guyane. « Nous disposons des mêmes moyens que les autres régions de France. La maison mère est basée à Écully et elle fait en sorte que tous les services régionaux bénéficient des mêmes moyens, provenant des mêmes fournisseurs. »

La recherche d’ADN est l’une des techniques les plus efficaces pour confondre les malfrats. « Le rôle du technicien de scène de crime est d’effectuer les prélèvements et de les conditionner au mieux. Mais c’est à Écully, où est géré le fichier national des empreintes génétiques, que l’ADN sera extrait et comparé. En Guadeloupe, c’est une technique qui est devenue relativement courante, que ce soit sur les cambriolages ou les homicides. »

Sur les autres techniques, notre brigadier est plus discret. « Nous montrons de moins en moins notre savoir-faire. Parce que sur le terrain, on constate que les criminels sont de mieux en mieux informés. J’ai eu affaire à des braqueurs gantés, entièrement couverts par des combinaisons, utilisant des pulvérisateurs pour brouiller les prélèvements éventuels et camoufler tout ce qu’ils pouvaient. Les médias, les séries, ont dévoilé bien des choses. »

Bien des choses, mais pas tout. La police scientifique conserve une longueur d’avance. Les résultats qu’elle obtient le démontrent. »
 
 
 
Source : France-Antilles Guadeloupe  – article du 10 octobre 2012

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