Après plusieurs mois de cavale, Brice Kamodji, le troisième évadé du Camp-Est, avait été été arrêté à Saint-Louis début décembre. Condamné lundi à trois ans de prison pour son évasion, il n’a affiché aucun remords. 

C’est une audience assez particulière qui s’est déroulée lors de l’examen du cas Brice Kamodji. D’un côté les cinq policiers du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), gilets pare-balle sur le dos, qui entourent le prévenu lors de son passage à la barre. De l’autre, une dizaine de personnes présentes dans la salle pour le soutenir, sifflant lors de son arrivée, saluant le tressage de la corde utilisé lors de son évasion et allant même jusqu’à lui adresser leurs vœux à la fin de l’audience, lors de son départ vers le Camp Est.
Entre les deux camps, Brice Kamodji, âgé d’à peine vingt ans et déjà un casier judiciaire de quatre pages. Ce 29 décembre, il a été condamné à trois ans de prison pour s’être évadé avec trois autres détenus le 4 avril dernier, alors qu’il lui restait à peine un an à tirer.
Cette évasion, il en a bien sûr été question lors de l’audience. Notamment, quant au rôle joué par le jeune homme, dépeint par ses complices, arrêtés il y a trois mois, comme le cerveau et l’instigateur de l’opération. Son avocate réfute cette accusation. Pour cette dernière, on cherche avant tout à lui faire porter le chapeau.
De son côté, le parquet est revenu sur la longue liste de faits qui a émaillé les huit mois de cavale de Brice Kamodji, sur les 308 actes pris depuis son évasion, comme ce refus d’obtempérer, par exemple, quinze jours à peine après s’être fait la belle. Episode au cours duquel on retrouvera des téléphones volés et des photos de Brice Kamodji et de ses complices, avec une arme volée à un gendarme quelques jours plus tôt. Ou encore ce cambriolage à la voiture bélier au Mont-Dore, il y a quelques mois, auquel il a reconnu avoir participé.
Une litanie d’infractions qui n’a pas eu l’air d’ébranler le jeune homme. Pas plus que sa condamnation à une nouvelle peine de prison. Il avait pourtant contacté les forces de police à deux reprises lors de sa cavale, pour leur dire qu’il n’avait pas l’intention de se rendre.
La police et la gendarmerie en ont décidé autrement en l’interpelant le 8 décembre dernier lors d’une opération conjointe. Mais à voir son sourire lors de son départ de la salle, par sûr que Brice Kamodji leur en tienne rigueur.”
Source : nouvellecaledonie.la1ere.fr – article écrit par Charlotte Mestre le 30 décembre 2014

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