1985-1990 : Ange Mancini
1990-1996 : Louis Bayon
1996-1999 : Gerard Zerbi
1999- 2002 : Jean-Gustave Paulmier
2002-2004 : Christian Lambert
2004-2007 : Jean-Louis Fiamenghi
2007-2013 : Amaury de Hautecloque
2013-2017 : Jean-Michel Fauvergue
2017 à 2024 : Jean-Baptiste Dulion

2024 à aujourd’hui : Guillaume Cardy

 

Ange Mancini   1985-1990

Ange Mancini, né le 15 juin 1944 est entré dans la Police Nationale à l’âge de 19 ans en tant qu’agent administratif contractuel.
Devenu Officier de Police adjoint, il réussit les concours d’Inspecteur puis de Commissaire en 1973.
Il occupera le poste de Directeur du SRPJ d’Ajaccio en 1983 avant de devenir le premier patron du RAID en 1985. Il est nommé Commissaire Divisionnaire en 1985 et retournera en PJ à son départ du RAID en mai 1990 (Directeur de la DRPJ de Versailles, Sous-Directeur des affaires criminelles à la DCPJ en mars 1993, Directeur Central adjoint de la Police Judiciaire en avril 1995). Il est nommé Contrôleur Général en décembre 1993.
Ange Mancini est Chargé de missions à la DGPN (Direction Générale de la Police Nationale) en janvier 1996 et est nommé chef du SCTIP (Service de Coopération International de Police) en novembre 1997. Il est nommé Inspecteur Général des services actifs de la Police Nationale en juillet 1998.
Préfet adjoint pour la sécurité auprès des préfets de la Corse du sud et de la Haute-Corse en octobre 1999 et préfet titulaire en juin 2001. Il est préfet de la Guyane en septembre 2002, Préfet du département des Landes en aout 2006, Préfet de La Martinique en juillet 2007.
Il est nommé en conseil des ministres coordinateur national des renseignements en février 2011.
Il prendra une retraite bien méritée en juin 2013.

C’est sous ses ordres et ses hommes que les membres historiques d’Action Direct sont tombés, des mutineries en prison, des prises d’otages, des interpellations de commandos du FLNC en Corse et des membres de l’ETA dans les Landes. Il est patron du service pendant l’intervention à Ris-Orangis où le service perd deux hommes, Christian Caron et Fernand Seither. Il quitte le service après cette douloureuse intervention.

Louis Bayon 1990-1196

Louis Bayon, né le 07 mai 1945 est entré dans la Police Nationale en qualité d’Inspecteur, promu Commissaire en 1975, il est affecté à la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire), il est chef du groupe de Répression du banditisme au SRPJ (Service Régional de la Police Judiciaire) de Strasbourg.
En septembre 1979, il est nommé chef de répression du banditisme du SRPJ de Marseille.
Il devient Commissaire principal en mai 1983.
Il est affecté à la Direction Centrale des Polices Urbaines, chef de la Sûreté Urbaine de Rennes, il est chef du GIPN de Rennes.
Il devient le deuxième patron du RAID après le départ de Ange Mancini en juillet 1990.
Il est nommé Commissaire Divisionnaire en mars 1991.
Il quitte le RAID et devient chef de la 4° division à la DCPJ en juillet 1996.
En 1999, il est chargé de missions auprès du Directeur Central de la Police Judiciaire, en 2001 il est l’adjoint au Sous-Directeur des affaires criminelles à la DCPJ.
En 2002, il est coordinateur des GIR.
Il part à la retraite en mai 2003.

Six ans à la tête du RAID, de nombreuses missions telles que des forcenés, des mutineries en prison, des interpellations (commandos basques d’Iparretarrak ou de l’ETA militaire), « Human Bomb » et la prise d’otages à la maternelle de Neuilly en mai 1993. Après les attentats dans le métro parisien en 1995, le RAID est engagé dans des missions de surveillance-filature et interpellation d’extrémistes islamistes. Le service mettra fin aux attaques mortelles du « Gang de Roubaix » et sera une nouvelle fois endeuillé par la mort du Capitaine René Canto en Corse.

Gérard Zerbi 1996-1999

Gérard Zerbi, né le 12 février 1950 est Inspecteur de la Police Nationale en poste à la Police Urbaine d’Ajaccio en septembre 1976. Par la suite, il est chef du cabinet du coordinateur pour la police en Corse.
En septembre 1979, il devient Commissaire de Police par concours externe.
Il est affecté à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, chef de l’antenne de Police Judiciaire de Besançon en aout 1981.
Il est chef de la section criminelle du SRPJ d’Ajaccio en aout 1984.
Il est nommé Commissaire Principal en juin 1988.
En septembre 1988, il est chef de section, à la division criminelle du SRPJ de Versailles.
Il est nommé Commissaire Divisionnaire en juin 1994.
Il est chef du Service Départemental de la Police Judiciaire des Hauts-de-Seine à la Direction Régionale de la Police Judiciaire de Paris en janvier 1995.
Il est nommé chef du RAID en juillet 1996.
En mars 2001, il est en disponibilité, il est chef de projet au sein de la société SOFREMI puis à la société CIVIPOL Conseil.

Gérard Zerbi a plusieurs amis au RAID, Ange Mancini, Christian Lambert et Michel Marie entre autres, quand il prend le commandement du service, il n’est pas inconnu à Bièvres.
Il va donner une nouvelle impulsion en collaboration avec le SCTIP (Service de Coopération Technique International de la Police) et multiplier les missions à l’étranger (Japon, Bulgarie, Mexique, Colombie…). Les opérations de de prises d’otages et autres sont rares pendant ces trois années mais il y aura la Coupe du Monde de football en 1998. Le RAID est chargé d’assurer la protection rapprochée de seize équipes et des rencontres.

Jean-Gustave Paulmier 1999-2002

Jean-Gustave Paulmier, né le 21 octobre 1952 passe le concours de Commissaire de Police par concours externe, élève de l’École Nationale Supérieure de Police à Saint-Cyr-au-mont-d’Or.
Affecté à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, il est adjoint au chef de l’antenne de Police Judiciaire d’Argenteuil du Service Régional de Police Judiciaire (SRPJ) de Versailles (aout 1979) ; adjoint au chef du groupe de répression du banditisme (juillet 1981), puis chef de ce groupe au SRPJ de Versailles (septembre 1983) ; adjoint au chef de la 7ème section (Office Central de Lutte contre le Trafic Illicite de Stupéfiants) à la DCPJ ; adjoint au chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) du SRPJ de Marseille (1986).
Il est nommé Commissaire principal en janvier 1987.

Chef de la brigade de recherche et d’intervention du SRPJ de Marseille (avril 1988) ; chef de l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB) – sous-direction des affaires criminelles de la DCPJ – à Nanterre (juin 1991).
Il est nommé Commissaire divisionnaire en janvier 1993).

Il est nommé Chef du RAID en septembre 1999.
Après son départ du RAID, il est affecté au SCTIP : attaché de sécurité intérieure auprès de l’ambassade de France à Moscou en septembre 2002, à Belgrade en septembre 2005.
Il partira à la retraite en septembre 2008.

Le RAID aura une période de « calme » pendant le passage de Jean-Gustave Paulmier.
Il aura pour consignes de mettre fin aux missions de surveillance et filature et de se concentrer uniquement sur l’intervention et l’assistance aux services.
Sa première mission est d’intervenir sur une tentative d’évasion par hélicoptère d’individus très dangereux, avec prise d’otages à la prison de Fresnes. D’autres interventions comme des libérations d’otages ou d’interpellations de forcenés seront réalisés avec succès.

Christian Lambert 2002-2004

Grand ami de Robert Broussard et de Ange Mancini, numéro 2 du service sous Louis Bayon, Christian Lambert, né le 05 juin 1946, a commencé sa carrière de policier en tant que Gardien de la Paix en 1967 et est devenu Commissaire de Police par volonté et par amour du métier.
Il a été à la BRI de 1975 à 1982, au secrétariat d’Etat à la Sécurité avec Robert Broussard, au SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités), à l’UCLAT (Unité de Coordination de Lutte Anti-Terroriste), à la DCRG (Direction Centrale des Renseignements Généraux), au SRPJ (Service Régional de la Police Judiciaire) de Versailles et au RAID.
Chef du RAID de 2002 à 2004.
Préfet délégué pour la sécurité en Corse. Il est nommé Directeur des CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité) de septembre 2005 à juillet 2007.
Il occupe le poste de Directeur de cabinet du Préfet de Police, Michel Gaudin de 2007 à 2010.
Nommé en Conseil des ministres en avril 2010 Préfet de la Seine-Saint-Denis.
Il prend sa retraite en juin 2013.

Il revient au RAID mais en tant que chef avec une mission en tête de liste ; retrouver et interpeller Ivan Colonna (assassin présumé du Préfet Eric Erignac), pour cela, il va s’appuyer sur son numéro 2 ; Jean-Louis Fiamenghi (ancien de l’Anti-Gang lui aussi), qui connaît bien la Corse.
Il créera le « Groupe Technique » pour piéger et trouver Colonna. Le 04 juillet 2003, le long travail des policiers du RAID portera ses fruits et Colonna sera interpellé vivant.

Un policier a dit de lui : « C’est un bourreau de travail qui ne dort pas plus de quatre heures par nuit ».

 
Jean-Louis Fiamenghi 2004-2007

Jean-Louis Fiamenghi, né le 09 mai 1980 a débuté comme comme simple « enquêteur contractuel », avant de gravir tous les échelons de la hiérarchie policière.
Il débute à la BRB (Brigade de Répression du Banditisme) en 1972.
Il intègre l’Anti-Gang en 1975 et participe à de nombreuses missions, notamment sur Mesrine et sa neutralisation définitive.  Il quitte le territoire national pour créer des groupes d’intervention dans le monde entier ; Afrique, Colombie, Mexique….
Il est nommé Inspecteur Principal en 1980.
Il est nommé Inspecteur Divisionnaire en 1988.
En 1991, il prend le commandement du GIPN (Groupe d’Intervention de la Police Nationale) de la Nouvelle-Calédonie.
Il retourne sur les bancs de l’école …. des Commissaires de Police, à Saint-Cyr-au-Mont d’Or, près de Lyon en 1992.
Chef de la circonscription de Seine et Marne, il sera par la suite détaché pour la Coupe du monde de football en 1998 où il croise les hommes du RAID.
Il est nommé Chef de la Section Opérationnelle de Recherches Spécialisées (SORS), Direction Centrale des Renseignements Généraux (1999)

En 2002, il est numéro 2 du RAID en tant que « Laser 2»
En 2004, il est nommé Commissaire Divisionnaire, Chef du RAID et du DCI (Détachement Central Interministériel d’Intervention Technique), en cas de menace NRBC ;
En 2006, il est nommé Contrôleur Général.
Sous ses ordres, ses hommes interpelleront Charles Pieri (indépendantiste corse), des islamistes radicaux, des commandos de l’ETA…. Mais aussi protéger des athlètes français pendant les Jeux Olympiques de 2004, des 17 chefs d’Etats et de gouvernements lors des commémorations du 06 juin 1944 en Normandie.
Il quitte le RAID en 2007 pour prendre la tête du SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités).
Il est nommé Inspecteur Général en 2008.
En 2010, il est nommé Directeur du cabinet de la Préfecture de Police en remplacement de Christian Lambert, nommé Préfet de Seine-Saint-Denis ;
Il prend sa retraite en 2012.

Amaury De Hautecloque : 2007-2013

Petit neveu du Maréchal Leclerc, Amaury De Hautecloque est né le 30 septembre 1966.
Il effectue son service militaire comme aspirant dans les commandos marine.
Revenu dans la vie civile, il passe le concours de commissaire et fait ses premières classes au commissariat du 12° arrondissement.
En 1994, il entre dans la Police Judiciaire au « 36 », à la Brigade Criminelle, puis à la Brigade des Stupéfiants.
En octobre 2001, Frédéric Péchenard, Directeur de la Brigade criminelle de Paris, lui propose de prendre la direction de la Section Anti-Terroriste (SAT-PP). En 2004, il exerce la fonction de Chef adjoint de l’UCLAT (Unité de Coordination de la Lutte Antiterroriste).
En aout 2007, Frédéric Péchenard, désormais Directeur Général de la Police Nationale nomme Amaury De Hautecloque chef du RAID.
Après les attentats de Bombay, en Russie, la Police Nationale songe à fusionner les groupes d’interventions en cas de prise d’otages massive (PROM ou POM selon les médias). Le patron du RAID commence à réfléchir sur la création et les possibilités d’action de cette unité et mettra au point la FIPN qui rassemble le RAID, les GIPN et la BRI-BAC en Décembre 2009.
C’est sous ses ordres que les premiers entraînements avec le GIGN ont eu lieu (15 Avril 2008).
De nombreuses opérations de forcenés, d’interpellations de preneurs d’otages ont eu lieu sous son commandement. On notera que c’est le commissaire De Hautecloque qui engagera la FIPN à l’étranger, pour la protection des ambassadeurs à Damas, Beyrouth et Kaboul.
C’est sous son commandement qu’a eu lieu l’affaire « Mohamed Merah » en Mars 2012.
Il est nommé en mai 2013, Sous-Directeur des affaires internationales transfrontalières et de la sûreté à la Police Aux Frontières (PAF).
Il quitte la Police Nationale la même année.

Jean-Michel Fauvergue 2013-2017

Jean-Michel Fauvergue est né le 31 janvier 1957.
Diplômé de l’école des officiers de Paix de Nice en 1978, il entre à l’École nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or en 1984 et devient commissaire de police en 1986.
Nommé Directeur adjoint de la Sécurité publique de Nouvelle-Calédonie et chef du GIPN de Nouméa en 1991, il devient chef des GIPN en 1994.
En 1997, il est Directeur Départemental de la Sécurité Publique en Guyane.
En 2001, il devient attaché de l’ambassade de France à Bamako (Mali), chargé de la sécurité.
Il occupe un poste similaire à Libreville (Gabon) à partir de 2004, puis rentre en France en 2007 pour diriger l’Office central pour la répression du trafic des migrants irréguliers et l’emploi des étrangers sans titres (OCRIEST), à la DCPAF (Direction Centrale de la Police Aux Frontières).
Il est nommé en avril 2013 à la tête du RAID, en remplacement d’Amaury de Hauteclocque.
Il restera au RAID jusqu’en 2017.

C’est sous son mandat qu’auront lieu les attentats que la France a connu en 2015.
L’attentat contre Charlie Hebdo et la traque des frères Kouachi, la neutralisation de Amedy Coulibaly lors de la prise d’otages à l’hyper cacher de Vincennes, avec la BAC (Brigade Anti-Commando), la BRI et la B.I (Brigade d’Intervention) le 09 janvier 2015.
Le 13 novembre 2015, il dirige l’assaut du RAID au Bataclan contre les terroristes là aussi avec la BAC.
Le 18 novembre, le RAID donne l’assaut contre des terroristes ayant participé aux attaques du Bataclan.
Le 13 juin 2016, le RAID donne l’assaut à Magnanville (78) contre un terroriste ayant tué un couple de policiers.
Le 14 juillet 2016, c’est l’attaque terroriste sur la promenade des Anglais à Nice.
Il quitte son poste en mars 2017. Selon lui, la Direction Générale de la Police Nationale a officiellement justifié sa mise à l’écart par la publication, sans l’accord de la hiérarchie, du livre, « Médecin du RAID. Vivre en état d’urgence » de Matthieu Langlois, médecin-chef du RAID, qui raconte la prise en charge des blessés lors des attentats du 13 novembre 2015 en France.
Il quitte la Police Nationale et s’investit dans une carrière politique avec « La République En Marche ».

Jean-Baptiste Dulion 2017 à 2024

Du maintien de l’ordre à la Préfecture de Police en passant par la protection rapprochée au SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités.
Un premier passage au RAID pendant cinq ans de 2003-2008  en tant qu’adjoint puis un poste à l’étranger dans le cadre d’une mission anti-terroriste et pour finir une Sous-Direction opérationnelle de la DGSI pendant les années des attentats de 2015/2016, pendant huit ans.
Il retrouve le RAID mais en tant que chef le 21 mars 2017.
Il est renouvelé en tant que chef du RAID pour trois années en mars 2020.

 

 

Guillaume Cardy de 2024 à aujourd’hui

Guillaume Cardy, commissaire général, a oeuvré en tant que chef adjoint à la BAC (brigade anti-criminalité) de l’agglomération parisienne avant de prendre la tête de la direction départementale des Alpes Maritimes.

C’est le commissaire général Cardy, qui avec son chauffeur, est entré au bataclan le soir du 13 novembre 2015 pour neutraliser un terroriste sur scène qui menaçait un otage.

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