Pour la première fois, une unité du Raid de la police nationale prend ses quartiers à Toulouse.  Vingt-cinq membres de ces hommes en noir viennent de s’installer dans leurs nouveaux locaux.

Spécialistes des interventions en milieu clos, les policiers du Raid (recherche, assistance, intervention, dissuasion), sont désormais installés à Toulouse.

Cette unité d’élite de la direction générale de la police nationale, créée en 1985, vient de prendre possession de ses nouveaux quartiers basés en périphérie toulousaine. Une arrivée très discrète pour des raisons de sécurité qui constitue une première pour 25 de ces membres surentraînés aux techniques d’intervention sensibles.

Jusqu’ici, l’unité du Raid arrivait de Bordeaux. Une route que ces hommes en noir connaissent bien puisqu’ils se rendaient dans la Ville rose très fréquemment pour déloger des forcenés ou maîtriser des individus retranchés et armés. Face à une recrudescence de ce type de faits après l’affaire Merah et à la montée des risques d’attentats, responsables de la sécurité publique et syndicats de tout bord, ont clairement appelé de leurs vœux la venue de ces supers policiers. Avec un volume de délinquance nettement supérieur à celui de Bordeaux pour des effectifs de police moindre (250 policiers en moins selon les syndicats), Toulouse s’enrichit d’une véritable force opérationnelle capable de se projeter très vite sur des événements intra-muros. Un temps d’intervention de 10 à 15 minutes contre 2 heures auparavant… Le Raid venait renforcer les dispositifs d’intervention en novembre 2015, à Toulouse, au début des perquisitions administratives lors de l’instauration de l’état d’urgence, après les attentats terroristes parisiens.

Recrutés en interne au sein même du Raid basé à Brièvre dans l’Essonne, ou dans le cadre d’un recrutement spécial, ces 25 policiers sont désormais dans leur starting-block. «La présence du Raid s’impose ici au regard de l’activité et des risques liés à la radicalisation qui existe dans certains quartiers toulousains», poursuit Christophe Rouget, chargé de communication du SCSI-CFDT, le syndicat des officiers de police qui avait réclamé à cor et à cri la présence de cette unité à Toulouse. Arrestation des chefs d’Action Directe en 1987, intervention contre les islamistes du GIA à Roubaix en 1996, traque d’Yvan Colonna dans le maquis corse en 2003, assaut contre Merah à Toulouse en 2012, traque menée après Charlie Hebdo… tels sont les principaux faits d’armes du Raid ces dernières années.

La présence des unités d’intervention s’intensifie à différents niveaux. Le Raid vient compléter un dispositif richement garni avec le travail des BAC (brigade anticriminalité) et de la BRI (brigade de recherches et d’intervention) de la police judiciaire.

Côté gendarmerie, la présence d’une antenne GIGN à Toulouse vient compléter le maillage dans un contexte où la menace terroriste n’a jamais été aussi forte.

 

Office de la délinquance

Une antenne décentralisée de l’office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLCDI) sera opérationnelle à Toulouse dès le début de l’année 2017. Une douzaine de gendarmes et trois policiers devraient faire partie intégrante de cette cellule délocalisée. Toulouse a été choisie avec Nancy, Rennes et Lyon pour traiter les gros dossiers de bande organisée en matière de cambriolages.”

Source : La Dépêche – article écrit le 21 novembre 2016 par Frédéric Abéla

Photo © DDM / Thierry Bordas

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