Mardi matin, la Direction générale de la sécurité intérieure renforcée par une équipe du RAID ont fait irruption dans une maison située avenue Linné, à Roubaix. Une personne a été interpellée. Dans le même temps, on apprend qu’une Roubaisienne âgée de 18 ans et expulsée de Turquie vers la France a été interpellée après un séjour en Syrie où elle dit avoir été victime de violences. Un lien ?

Pour les habitants de l’avenue Linné, la grande artère qui relie la rue de Lannoy au boulevard de Fourmies, le déploiement de force n’est pas passé inaperçu. À l’heure du laitier, vers 6 heures, c’est lourdement armés et cagoulés que les policiers de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) renforcés par une unité du RAID ont fait irruption dans une maison située le long de l’avenue, dans le quartier du Nouveau-Roubaix.

Une Roubaisienne de 18 ans expulsée de Turquie

Selon nos informations, une personne a été interpellée à Roubaix. « Une autre a été arrêtée dans une commune limitrophe », confirme une source judiciaire. Cependant, aucune information n’a filtré quant au nombre des gardes-à-vue ni quant aux motifs de ces arrestations. Le parquet de Lille n’a pas souhaité faire de commentaires. « Le parquet de Lille a été informé qu’une opération de la DGSI devait être menée cette semaine à Roubaix. C’est plus par courtoisie qu’autre chose. Parce qu’ils interviennent sur son ressort. Mais le dossier est géré par le parquet anti-terroriste de Paris», explique une source proche du dossier qui confirme l’interpellation de deux personnes « dans le cadre d’une enquête sur une filière djihadiste ».

Lien ou pas, dans la soirée, on apprenait qu’une jeune femme âgée de 18 ans et originaire de Roubaix a été interpellée à son retour de Syrie où elle dit avoir subi des violences. Elle et un homme de 31 ans (un Français dont la ville d’origine n’a pas été communiquée) ont été expulsés de Turquie vers la France où ils doivent être interrogés dans le cadre d’enquête sur le djihad en Syrie et en Irak. Une enquête préliminaire a été ouverte vendredi par la section antiterroriste du parquet de Paris. Après son arrivée, l’homme devait également être placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en novembre 2014.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que de jeunes Roubaisiens perdent la vie lors de combat en Syrie ou en Irak. En ajoutant ceux qui ont émis le souhait de se rendre sur place ou ceux qui sont en route, environ 1.600 Français ou personnes résidant en France sont impliquées dans les filières jihadistes. Plus de 110 y ont trouvé la mort. Avec la région parisienne, le Nord de la France est l’une des régions les plus représentées dans les rangs de l’Etat islamique.”

Source : La voix du nord – article écrit le 23 juin 2015 par Vincent Depecker

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