
« Snipers, démineurs, drones, jet-skis… Les policiers d’élite auront déployé toute leur panoplie durant le sommet de l’ONU pour l’océan, qui s’achève ce vendredi soir.
Ils se sont parfois fait remarquer et sont souvent passés inaperçus. Les policiers d’élite du RAID auront concilié discrétion et omniprésence, durant la quinzaine niçoise qui s’achève ce vendredi soir, tout au long de la 3e conférence des Nations-Unies sur l’Océan. Un an après l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, ces opérateurs tout de noir vêtus étaient confrontés à un nouveau défi sécuritaire majeur. Sans incident jusqu’ici.
« Nous avions mis en place un dispositif assez étoffé pour la protection des chefs d’État et pour pouvoir répondre à tout type d’attaque », expose la commissaire divisionnaire M., coordonnateur zonal des antennes RAID Sud. Celle de Nice a reçu des renforts de Marseille, Montpellier et Toulouse, ainsi que du siège de Bièvres (Essonne). Plusieurs dizaines d’opérateurs parmi les 4.000 policiers et gendarmes déployés pour l’Unoc. Dans leur viseur, « le haut du spectre: le risque terroriste ».
Des snipers dans les hauteurs

Le viseur, c’est notamment celui des THP (tireurs haute précision), ces fameux snipers. Ils ont été déployés en duo, vêtus d’un vert type militaire. Leur mission: « Sécuriser les points de dépose, de reprise et de cheminement des autorités », de l’aéroport au port via le CUM, le palais des Rois-sardes et la Baleine.
Des démineurs aux jet-skis

Particularité de l’Unoc: son exposition côté mer. C’est par là qu’Emmanuel Macron et le prince Albert II sont arrivés dimanche. Passé le cap de Nice, le RAID a pris le relais de l’armée. Ses opérateurs auront sillonné le port et ses abords avec deux semi-rigides et deux jet-skis. Le défi: « tre visibles sur le plan d’eau mais rester très discrets sur le reste de notre présence », dixit Léo (prénom d’emprunt), chef de l’antenne de Nice. Des démineurs ont aussi participé à l’inspection du port.
Équipes cynophiles et bulle anti-drones

À terre, les équipes du RAID seront restées sur le qui-vive avec blindé, fourgons et armes longues. Une équipe cynophile aura traqué l’éventuelle présence d’explosif dans les lieux sensibles. Une équipe anti-drones aura aussi créé une « bulle tactique » interdisant tout survol, prête à brouiller les ondes, voire à prendre la main sur un intrus venu du ciel.
Ce « gros travail air-terre-mer » concrétise « six mois de préparation à élaborer tous les scénarios possibles », dixit Léo. Il salue la « bonne collaboration avec la DIPN 06, les militaires, le SDLP et le GSPR ». Jusqu’ici, le dispositif s’est avéré « bien dimensionné ». »


Source : Nicematin.com – article écrit le 12 juin 2025 par Christophe Cirone
Photos @ DGPN – RAID Police Nationale