« En trente ans, l’unité d’élite de la police a produit en son sein des spécialistes qui ont mis au point des techniques d’intervention inégalables. A retrouver aujourd’hui dans « L’Heure du crime » sur RTL.

Ils dévalent les façades en silence, explosent les portes, convainquent  les forcenés de rendre les armes… Entraînés pour les opérations les plus délicates, les flics d’élite du RAID ne sont pas que des hommes en noir dans les colonnes d’assaut. Si le groupe est indivisible, il se compose de spécialistes aux compétences pointues.

En trente ans d’existence,  ces experts de la Recherche, assistance, intervention, dissuasion n’ont cessé d’inventer de nouvelles techniques.

La dernière trouvaille de ces policiers est le Dog Raider, un robot destiné à diriger un chien d’assaut sur une personne à neutraliser. Avec quasiment 100% de réussite.

« Quand un forcené est retranché dans un appartement on ne sait pas dans quelle pièce il se trouve, explique Thierry, responsable de l’unité cynotechnique, forte de dix chiens détecteurs d’explosifs et cinq préparés à l’assaut.

Donc on a inventé ce robot, le Dog Raider. Sans entrer dans les lieux, on le dirige avec une télécommande. Quand on a repéré la cachette, grâce à la caméra, on déclenche le son et lumière que le chien d’assaut a appris à reconnaître ».

Explosifs maison ou tronçonneuse

Ce mercredi d’octobre, Jocelyn et son coéquipier entraînent Diesel, un malinois de 7 ans. Direction le château du domaine de Bel Air, à Bièvres (Essonne), où sont installées les équipes du RAID. Dans les sous-sols de l’édifice du XVII° siècle, un couloir distribuant des caves encombrées. Le Dog Raider est actionné, Jocelyn lâche le malinois qui fond sur un collègue protégé d’une combinaison. Le malinois bondit pour planter ses crocs dans la jambe de l’ennemi. Et ne desserre pas la mâchoire.

« Le chien doit être suffisamment à l’aise, bien dans sa tête, pour ne jamais lâcher. Même si le plafond lui tombe sur la tête. Il mord tant qu’on ne le fait pas stopper », précise Thierry.

Autre « joujou » mis au point : le Door Raider, un vérin assez puissant pour  venir à bout des gros blindages. « Quand il faudrait 200 coups de bélier, en un geste le Door Raider exerce une poussée de 7 tonnes sur la porte », explique Jean-Marc, virtuose de l’effraction, dix-sept ans de RAID au compteur.

Une vingtaine des 130 hommes de terrain du RAID sont membres du groupe Effraction (ce qui n’exclut pas leur présence dans la colonne d’assaut). Ils fabriquent eux-mêmes leurs « modules » d’explosifs pour être capable de se débarasser de n’importe quelle porte. Lors de l’assaut contre Coulibaly à l’Hyper Cacher en janvier, Jean-Marc et son collègue ont fait sauter l’entrée de service du supermarché de la porte de Vincennes, pourtant bloquée de l’intérieur par une barre de fer, avec un module testé un mois plus tôt.

Si ce n’est la minutie qui impose la préparation d’explosifs ou la serrurerie fine, le groupe « Effrac », comme disent les policiers, ne fait pas toujours dans la dentelle. « On travaille aussi à la tronçonneuse, à la hache… Il nous faut tout un panel d’outils pour ne jamais être pris de court ».

Une palette de compétences étant indispensable à cette unité mythique, le RAID compte ses experts de la négociation, du saut en parachute, de la plongée, ses médecins. Et bien sûr ses tireurs d’élite, entraînés à de trés longues heures d’attente pour viser une cible jusqu’à 800 mètres de distance. »

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Source : Le Parisien – article écrit le 29 novembre 2015 par Valérie Mahaut
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