Trois armes saisies lors d’une enquête de la police d’Epinal (Vosges) l’an dernier ont été remises mercredi au RAID de Nancy. L’unité d’élite s’en servira lors de ses entraînements.
 
Dans les Vosges, 400 pistolets ou fusils saisis lors d’enquêtes sont détruits chaque année pour éviter qu’ils ne soient remis en circulation.
Mais ce n’est pas toujours le cas : certaines de ces armes restent parfois au sein même des forces de l’ordre.
Exemple avec ces deux pistolets 9 mm et ce fusil d’assaut remis mercredi au RAID de Nancy par le commissariat d’Epinal. C’est une première pour l’unité d’élite lorraine créée en décembre 2016.

Des armes réservées à l’entraînement
Ces armes de catégorie B avaient été acquises légalement par un Spinalien qui possédait un permis de détention car il pratiquait le tir sportif.
Mais l’an dernier, souffrant de problèmes d’alcoolisme, l’homme a tiré sur la voie publique avec une de ses armes : il n’y a eu aucun blessé car les balles se sont logées dans une façade.
Après sa condamnation à de la prison avec sursis en janvier dernier, les armes ont été confisquées et sont devenues de fait la propriété de l’Etat explique Etienne Manteaux, le procureur de la République d’Epinal.
 
Au lieu de les détruire, l’Etat, représenté par le préfet des Vosges, a donc décidé de remettre les trois armes au RAID de Nancy.
Les pistolets et le fusil d’assaut seront utilisés par l’unité d’élite uniquement pour les entraînements, jamais en intervention. “Ces hommes ont besoin de connaître les armes que les malfaiteurs et les terroristes peuvent utiliser en face d’eux” assure Pierre Ory, le préfet des Vosges. La valeur marchande totale de ces armes frôle les 10 000 euros. ”

 
Source : .francebleu.fr – article écrit le 21 février 2018 par Emma Sarango
Photo © © Radio France – Sarango

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