Pendant la Coupe du monde, le XV de France bénéficie comme toutes les équipes d’une protection rapprochée. Ce sont les hommes du RAID qui sécurisent la vie des Bleus 24 heures sur 24. Et entre policiers et rugbymen, chacun a appris à se connaître.

Pour le XV de France, le RAID (recherche, assistance, intervention, dissuasion) fait partie du paysage et du quotidien depuis la préparation cet été.

Et c’est presque la force de l’habitude qui s’installe car ça fait deux ans maintenant que les policiers d’élite s’occupent des internationaux français à chaque rassemblement.

« Est-ce que leur présence nous rassure  ? Euh, pas toujours…, rigole Jonathan Danty. En fait oui, bien sûr, c’est important de se sentir en sécurité. On bosse avec eux depuis un petit moment déjà. Ils étaient là lors du dernier tournoi (des 6 nations). Ils font partie du groupe France au même titre que les coachs, les préparateurs physiques, etc.. Ils sont au quotidien avec nous, ils mangent avec nous… », insiste le trois-quart centre, pour qui de vrais liens se sont créés.

François Cros : « Vous ne les voyez peut-être pas mais…. »

Présents à l’hôtel, les policiers accompagnent le moindre déplacement, le moindre mouvement.

Quand il voyage vers un stade ou une gare, le car de l’équipe de France est encadré par deux voitures en plus des motards qui ouvrent la route, avec la sirène si besoin.

Un policier peut être à bord avec les joueurs et c’est pareil dans le train, le RAID est au contact.

« Vous ne les voyez peut-être pas, mais ils sont toujours là… », assure ainsi le troisième ligne François Cros, qui lui aussi apprécie cette compagnie rassurante.

Avec le temps et les rencontres, les Bleus ont appris à connaître le métier des agents d’élite de la Police nationale, les personnes chargées des missions les plus délicates.

Comme pour devenir joueur de rugby international, la sélection est rude pour arriver jusque-là.

Pour être membre du RAID, au-delà des nombreuses compétences techniques, il faut d’abord être un athlète de haut niveau.

Et il faut un mental de champion.

Des deux côtés, chez les rugbymen comme chez les policiers, il faut s’entraîner dur et se préparer physiquement au quotidien.

Avec cette grande différence que le sportif travaille souvent pour un objectif à date connue quand l’agent d’intervention ne sait pas quand on aura besoin de lui et doit toujours se tenir prêt.

C’est ce genre de partage d’expériences qui rythme la cohabitation au quotidien et enrichit chacun. Et c’est ainsi que la confiance s’installe en même temps que la complicité.

« C’est hyper sympa tous les échanges qu’on peut avoir avec eux, raconte François Cros. Ce sont des mecs très ouverts et vachement intéressants. C’est une chance de pouvoir rencontrer des personnes comme ça ». « Oui ce sont de bons mecs, appuie Jonathan Danty. On passe de très bons moments avec eux », appuie-t-il, convaincu que la présence du RAID est devenu un atout plutôt qu’une contrainte.”

Source : Lavoixdunord.fr – article écrit le 03 octobre 2023 par Richard Gotte

Photo © Le DL /Christophe Agostinis

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