« Un homme est suspecté d’avoir agressé, menacé et séquestré un adolescent de 16 ans son domicile. Interpellé à l’aube par les hommes du GIPN, ce Saint-Andréen est en garde à vue. Le père de l’adolescent a accepté de témoigner. Son fils a vécu la peur de sa vie le 19 septembre dernier.
Les faits remontent au 19 septembre 2015 : alcoolisé et énervé, un homme âgé de 37 ans aurait voulu faire peur au jeune garçon qu’il accuse d’avoir lancé des cailloux sur sa voiture.
Après avoir enlevé l’enfant et transporté de force à son domicile, le trentenaire l’aurait séquestré et menacé avec un fusil.
Ce jeudi à l’aube, le mis en cause a été interpellé par les hommes du GIPN (Groupement d’Intervention de la Police Nationale). Cette arrestation est un véritable soulagement pour les parents du jeune adolescent. Ils attendaient depuis plusieurs semaines l’interpellation du bourreau de leur fils. « Cette arrestation, c’est un soulagement pour mon enfant et toute la famille. C’est un traumatisme… Ce n’est plus comme avant, il ne se déplace plus comme avant, il a peur. Il part d’un point A à un point B. Et nous, on a peur des représailles pour lui et la famille » explique le père de la victime.
Une séquestration et des menaces
Le 19 septembre dernier vers 22 heures, trois jeunes auraient caillassé le véhicule et le domicile d’un homme de 37 ans installé à Saint-André. Alcoolisé et énervé, l’homme a réussi à attraper l’un des adolescents. Et c’est avec force qu’il l’emmène sous sa véranda avant de le frapper et lui braquer un fusil sous le menton.
La femme du mis en cause a réussi à convaincre son conjoint de laisser partir le mineur.
Et c’est en rentrant chez lui que le marmaille – sous le choc – a raconté son calvaire à ses parents. « Il était en panique, en pleurs… Il venait de se faire agresser par plusieurs personnes. Il nous a dit qu’il a été enlevé et séquestré et qu’on a pointé une arme sur lui… Quand on touche mon enfant, c’est comme si on me touchait » explique le père du jeune adolescent.
Ce père de famille tient à remercier la femme du mis en cause qui a réussi à le convaincre de laisser son fils. « Sans elle, on ne sait pas ce qui se serait passé… Il aurait peut-être continué à frapper et peut-être que d’autres personnes seraient venues le frapper, jusqu’à ce que mort s’en suive… ».
Une plaine déposée pour enlèvement, séquestration et violences
Suite la plaine déposée par les parents du mineur, les policiers ont mené des investigations pendant plusieurs semaines. Des témoignages ont également été recueillis. Et c’est ce jeudi que les hommes du GIPN sont passés à l’action en interpellant le trentenaire à l’aube, à son domicile.
L’homme a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de Saint-André et il doit maintenant répondre aux questions des enquêteurs. Ce matin, les policiers ont également recherché l’arme qu’il aurait utilisé le soir des faits.
Le mis en cause impliqué dans des affaires de vols à main armée
D’après nos informations, le Saint-Andréen reconnaît les faits, mais il nie l’usage du fusil. Le trentenaire est connu des services de police pour avoir commis des vols à main armée. Et notamment pour avoir participé au braquage du magasin Leader Price de Saint-André, commis en octobre 2007. La caissière en chef avait alors été enlevée, séquestrée puis forcée de remettre la recette du jour aux quatre voleurs. En 2012, ces hommes ont été condamnés à des peines allant de 2 à 6 ans de prison.
Un deuxième adulte en garde à vue
Un autre homme serait également en garde à vue à l’heure actuelle. Il aurait aidé à attraper et séquestrer l’adolescent. Cet adulte est également suspecté d’avoir frappé le jeune garçon.
Encore sous le choc suite à cette séquestration, l’adolescent doit consulter un psychologue. Il souffre d’un stress aigu. »
Source : LINFO.RE – article écrit le 29 octobre 2015 par Lucie Touzé