Des scènes dignes d’un film policier. Les policiers masqués du Raid qui frappent à la porte, des cris,  de la bousculade, et le repris de justice qui court en caleçon sur les toits tentant de s’échapper.

Ce mardi matin, c’est le réveil auquel a eu droit une partie des habitants du côté de la rue Paul-Vaillant-Couturier, au nord d’Alfortville. Cet homme poursuivi par les policiers d’élite, c’est Abdeljalil, 31 ans, originaire de Trappes (Yvelines), recherché pour de mulitples affaires de cambriolages, home-jacking, vols commis en région parisienne. Il est poursuivi dans le cadre d’une enquête ouverte après un cambriolage dans les Yvelines pour «association de malfaiteurs». Il devrait être présenté à un juge de Versailles ce vendredi.
Cela faisait trois semaines qu’Abdeljalil, un colosse à la longue barbe s’était installé à Alfortville, avec sa compagne, enceinte de deux mois, elle aussi interpellée ce mardi. Tout comme un de ses complices à Trappes.
«Il venait souvent à la boutique, se souvient cette commerçante. Il se vantait d’avoir beaucoup d’argent mais qu’il devait aller déterrer. Il se renseignait pour savoir comment ouvrir un commerce, si ça rapportait.» Et puis voilà quatre jours, Abdeljalil a coupé sa barbe, mis des lunettes. Comme si le cambrioleur se sentait en danger. Et pour cause. Le Raid a débarqué à 6 heures chez lui ce mardi, au 118 Paul-Vaillant-Couturier. «On nous a dit de rester chez nous, de fermer les volets, en cas de tirs. Cela faisait peur», confie cette voisine. Mais Abdeljalil réussit à échapper aux policiers aguerris. Il se réfugie dans un grenier puis s’enfuit par les toits, toujours poursuivi.
 
Il atterrit alors dans l’appartement d’un habitant du 36 rue du Marché. «J’ai entendu du bruit, j’ai ouvert le volet de la terrasse et c’est alors qu’il s’est jeté dans les 30 cm d’ouvert et a atterri chez nous, souffle le résident. Ma femme était terrifiée, elle est allée se réfugier chez la voisine. J’ai essayé de le faire partir. Il faisait au moins 2 m et 100 kg.» De là, Abdeljalil disparaît et se réfugie dans l’ascenseur de l’immeuble. «On ne devait pas sortir, mais je me demandais si j’allais pouvoir aller travailler», confie cette voisine. A 6h24, les habitants pouvaient souffler, l’homme était interpellé. «Les policiers nous ont dit alors : «Rassurez-vous vous pouvez vous recoucher», raconte une autre résidente. Dix heures plus tard, elle en tremblait encore”
 
Source : Le Parisien – article écrit le 30 juin 2015 par  Agnès Vives (avec J.C. et E.M.)

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