Le dimanche 30 octobre, à Montbéliard, les policiers étaient pris en embuscade dans le quartier de la Petite-Hollande. À la manière des black blocs, une quarantaine d’hommes avaient lancé des cocktails Molotov et tiré des mortiers d’artifice. Ce mercredi matin, les forces de l’ordre ont interpellé trois suspects.

L’opération a été à la hauteur de l’agression. Ce mercredi matin, près de 50 policiers et 6 gendarmes ont été déployés sur le Pays de Montbéliard après des violences urbaines perpétrées dans le quartier de la Petite-Hollande.

Figuraient, dans le dispositif, vingt agents du RAID des antennes de Strasbourg et de Nancy. Quatre objectifs ( « suspects ») étaient recherchés.

Deux habitants de la cité des Princes, âgés de 20 et 26 ans ainsi qu’un Mandubien de 20 ans ont été cueillis dès potron-minet.

Un Erbaton, de 18 ans, absent lors du passage remarqué des hommes en bleu, s’est présenté au commissariat en cours de journée.

Le quatuor a été placé en garde à vue pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, destruction par moyen dangereux et participation armée à un attroupement.

Une équipe parfaitement organisée

Les faits remontent au 30 octobre. Premier épisode en cours de soirée.

Une équipe de policiers bisontins (la section d’intervention) est violemment prise à partie, rue Massenet, près du centre du Jules-Verne, alors qu’elle surveille le secteur.

Au moment de partir, les personnels sont visés par des projectiles et des tirs de mortier d’artifice.

Par sécurité, ils se replient. Des poubelles s’embrasent, une voiture prend feu, ce qui nécessite une nouvelle intervention.

Cette fois-ci, une quarantaine d’hommes vêtus de noir attendent les forces de l’ordre. « Ils se conduisaient à la manière des black blocs. Au cours de l’enquête, nous avons pu visionner des vidéos de réseaux sociaux où on voit une équipe parfaitement organisée, presque paramilitaire », informe le capitaine Fournier, chef de la Sûreté urbaine à Montbéliard.

Des relevés sur les engins incendiaires concluants

La remorque d’un fourgon, volée quelques instants plus tôt sur le parking des Hexagones, est déplacée sous une caméra de surveillance.

L’intention des assaillants est claire : saccager l’installation afin de ne pas être identifié.

Pris en embuscade, les policiers doivent éviter les canettes, les pierres, les engins incendiaires (mortiers et cocktails Molotov) qui leur tombent dessus.

Ils répondent en lançant des grenades lacrymogènes. Leurs collègues des départements voisins arrivent en renfort.

Aucun d’entre eux ne sera blessé. Dès le retour du calme, des investigations sont menées.

Elles vont être concluantes. Des relevés, effectués sur les cocktails Molotov (N.D.L.R. : certains sont intacts), sont concluants.

Quatre ADN ressortent du fichier des empreintes génétiques (FNAEG), ceux des quatre hommes qui sont toujours entendus.3

Source : Estrépublicain.fr – article écrit le 14 décembre 2022 par Aude Lambert

Photo © Michaël Desprez

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