« Après quatre heures d’une agitation inhabituelle dans le quartier de Frais-Marais à Douai, un homme, en état d’ébriété, a été sorti de chez lui, hier soir, par le GIPN. Il était armé et menaçait de mettre fin à ses jours.
C’est d’abord une intervention des plus banales. 15 heures, hier après-midi : les sapeurs-pompiers de Douai arrivent au domicile d’un homme, ruelle Madame à Frais-Marais, pour ce qu’ils appellent « une personne ne répondant pas aux appels ». La personne, un homme de 53 ans, est bien là à son domicile mais accueille les sapeurs-pompiers avec une arme à feu à la main. Les services de police sont alertés et un périmètre de sécurité est dressé autour de la maison, un pavillon entouré de haies de conifères.
Dans les premiers temps, la communication est établie : l’homme, retranché chez lui avec son arme, répond au téléphone mais ne semble pas disposé à se laisser approcher. De longues minutes s’écoulent sans que la situation ne bouge et, subitement, l’intéressé ne daigne plus répondre aux sollicitations.
Dehors, le déploiement des forces de l’ordre est impressionnant. Le quartier de la Templerie, en face, côté Waziers, est aux premières loges quand le GIPN arrive. On parle ici de véhicules aux vitres teintées, d’hommes encagoulés et d’une escorte de motards dépêchés exprès de Lille. L’assaut du pavillon est lancé vers 18 h 15, avec ce qui fait l’équipement du GIPN : les armes, les casques, les cagoules, les boucliers… sous les yeux des derniers rares gamins du quartier qui avaient manqué le début de l’histoire. 19 heures sonnent : l’homme est maîtrisé, son arme saisie. Il était dans son lit. Hospitalisé, il devrait désormais faire l’objet d’une mesure d’accompagnement. »
Source : lavoixdunord.fr – article et photos de Julien Carpentier, le 27 septembre 2013