« Le RAID est intervenu ce lundi matin pour un homme âgé de 36 ans qui a menacé les policiers à Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été hospitalisé avec un pronostic vital engagé après s’être tiré dans la tête avec une cloueuse. Une enquête a été ouverte pour « séquestration ».
Une rubalise jaune traîne le long d’une pelouse devant la résidence de la rue Georges-Méliès, à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).
Ce lundi, en début d’après-midi, ce quartier pavillonnaire a retrouvé son calme après avoir été bloqué toute la matinée. À midi, les policiers spécialisés du RAID sont intervenus pour un forcené retranché dans un appartement avec sa compagne comme otage.
Après leur intervention, cet homme de 36 ans a été hospitalisé dans un état grave après s’être, selon nos informations, tiré dans la tempe avec une cloueuse.
Son pronostic vital est engagé. Contacté, le parquet d’Évry-Courcouronnes confirme avoir ouvert une enquête pour « séquestration ». Elle a été confiée au commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Le RAID mène les négociations
Plus tôt dans la matinée, un voisin compose le 17 car il entend l’appel au secours d’une femme s’échapper d’un appartement, avant un long silence.
Lorsque les policiers de Sainte-Geneviève-des-Bois arrivent sur place, l’homme derrière la porte se montre menaçant.
« Si vous entrez je vous bute », lance-t-il aux agents, selon une source proche du dossier. Le voisin a précisé aux forces de l’ordre que l’homme, très agité, tenait en main « un gros pistolet » paré de couleurs inhabituelles.
Les policiers tentent de négocier avec le forcené pendant 45 minutes. Mais rien n’y fait.
Décision est prise d’appeler le RAID afin de ne prendre aucun risque.
Le RAID reprend les négociations dans la foulée. Entre-temps, une vingtaine de pompiers ont été appelés sur place, de même que le Samu et les techniciens de GRDF afin de couper le gaz dans l’immeuble.
Les représentants de la mairie et de la préfecture se sont rendus sur les lieux, au niveau du 41 bis, en face de l’arrêt de bus « Charlie Chaplin ».
La rue est bouclée et les voisins doivent rester chez eux. À la mi-journée, le RAID parvient à négocier avec l’homme derrière la porte.
Il leur ouvre le logement. Selon une source proche de l’enquête, les policiers extraient rapidement la femme de 35 ans qui se trouve dans l’appartement.
L’homme, lui, se tire dans la tête avec le « gros pistolet » décrit par le témoin : un pistolet à clous.
Interpellé fin 2022 puis relaxé pour des violences conjugales
Il est immédiatement pris en charge par les secours et hospitalisé en région parisienne.
Selon des témoins, il est sorti de l’immeuble sur un brancard.
Sa compagne a également été hospitalisée pour des saignements au nez. Elle pourrait avoir reçu des coups.
En état de choc, elle n’a pas encore été entendue par les enquêteurs.
Selon nos informations, l’affaire s’intègre dans un contexte de violences conjugales, confirmé par le parquet d’Évry-Courcouronnes.
Le mis en cause a fait l’objet d’une composition pénale pour des violences sur sa conjointe en 2020.
Il a ensuite été interpellé fin 2022 pour des faits similaires sur sa compagne, otage ce lundi, puis relaxé par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes le 20 janvier 2023.
Il n’a donc jamais été condamné. »
Source : LeParisien.fr – article écrit le 03 avril 2023 par Bartolomé Simon