Dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue, une opération de la PJ, avec le Raid, a eu lieu ce mardi 6 décembre au matin.
 

Des silhouettes sombres se déplacent silencieusement au pied des immeubles du quartier alésien des Cévennes. La colonne d’assaut du RAID est prête à intervenir.

À 6 heures tout juste, la porte d’entrée d’un logement, rue de l’Aigoual, vient de céder. Les agents de l’antenne nîmoise du service régional de police judiciaire de Montpellier (SRPJ) pénètrent à leur tour dans l’immeuble.

Quelques minutes plus tard, les hommes en noir répètent la même opération dans le quartier de Tamaris, toujours endormi. La douzaine d’opérateurs du Raid, venue de Montpellier, progresse vers un immeuble, à l’entrée de l’avenue Gabriel-Roucaute. À quelques dizaines de mètres d’intervalle, un autre groupe de policiers vise une autre HLM.

Des interpellations en lien avec un trafic de drogue international

Après l’intervention, un couple est conduit hors du bâtiment, encadré par les hommes de la PJ. L’homme et la femme, menottés, grimpent dans les véhicules banalisés des policiers. Les perquisitions effectuées dans les appartements des suspects se sont révélées positives : 3 000 € d’argent liquide, une arme de poing et une centaine de cartouches ont été retrouvés.

Au total, quatre personnes sont actuellement placées en garde à vue, dans les locaux de la PJ de Nîmes. Elles seraient impliquées, à différents degrés, dans un important trafic de produits stupéfiants. Le coup de filet matinal, organisé ce mardi, dans les quartiers des Cévennes et de Tamaris, est le dernier épisode d’une affaire à tiroir qui remonte à novembre 2015.

Le suspect interpellé en décembre 2015

Lors d’un banal contrôle des caves d’un immeuble des Cévennes, les policiers du commissariat d’Alès avaient mis la main sur un sac à dos contenant plus de 6 kg de drogue : 2,5 kg de cocaïne et 3,5 kg d’héroïne, en plus de 250 cachets d’ecstasy. Quelques jours plus tard, une importante opération de police était organisée. Cependant, la cible des enquêteurs, un certain Faicel, restait introuvable.

C’est finalement en décembre 2015 que le suspect, en cavale, était interpellé dans le quartier de Tamaris et incarcéré. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt à la suite de sa condamnation, en avril 2015, à six ans de prison ferme pour trafic de cocaïne, entre les Pays-Bas et la France. Son nom apparaissait aussi dans une information judiciaire pour le meurtre d’un Espagnol, tué d’une balle dans la tête, dans le quartier des Prés Saint-Jean, en 2009.

Après plus d’un an de travail minutieux et d’investigations multiples, cette enquête à rebondissements semble bouclée pour les enquêteurs de l’antenne nîmoise de la police judiciaire de Montpellier. C’est la juge d’instruction d’Alès, Annabelle Ledrapier, qui est en charge de cet imposant dossier. À l’issue des gardes à vue, qui pourraient durer jusqu’à 96 heures, les mis en cause seront déférés devant le magistrat instructeur alésien.3

Source : Midi Libre – article écrit le 07 décembre 2016 par Fabrice Andrès

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