« Mardi soir, une simulation d’attentat a eu lieu à la gare Montparnasse de Paris. Il aura fallu à la BRI, au RAID et au GIGN moins d’une heure pour neutraliser neuf « faux terroristes » lancés à l’assaut de la gare, de ses boutiques et de ses trains.
C’est un exercice inédit. Une simulation d’attentat s’est déroulée ce mardi soir à la gare Montparnasse de Paris. Au total, 150 gendarmes et policiers de BRI, du GIGN et du RAID ont collaboré pour cet entraînement grandeur nature en plein cœur de la capitale. Il est plus d’une heure du matin lorsque M. Cazeneuve arrive à la gare Montparnasse accompagné du préfet de police de Paris, Michel Cadot.
Un PC de sécurité est installé dans la gare regroupant policiers de la BRI et du Raid et gendarmes du GIGN. Caméras, plans, radios… les trois unités travaillent de concert, sous un commandement unique.
Le scénario : neuf terroristes se sont introduits dans la gare, tuant plusieurs voyageurs. Trois d’entre eux se sont dirigés vers le hall des billets et six autres vers les quais. Ils se sont alors réfugiés dans deux trains ainsi que dans un commerce, prenant en otages de nombreux passagers.
Des explosions dans la gare
Arrivée sur les lieux, la force d’intervention rapide (FIR) de la BRI a abattu un des « terroristes », deux se sont enfermés dans une pièce avec des otages et les six autres se sont dirigés vers deux rames de TGV. Il est alors décidé d’engager également le GIGN et le Raid sous le commandement de Jean-Michel Fauvergue, chef du Raid. Ce sont quelque 150 hommes qui mardi soir ont donné l’assaut à deux rames de TGV (Raid et GIGN) et la pièce pleine d’otages (BRI).
Le « top assaut » est donné. Quelques explosions retentissent dans la gare. Les radios crépitent. On annonce « GIGN un terroriste abattu », « BRI deux terroristes abattus, évacuation des otages », « GIGN dépiégeage en cours », « Raid deux terroristes abattus »… En dix minutes, l’assaut est terminé, les otages libérés sans blessés. Malgré la présence des journalistes, l’objectif a été atteint et tous les terroristes ont été maitrisés en moins d’une heure.
Un exercice anti-terroriste sans précédent à Paris
Il s’agit d’un exercice anti-terroriste sans précèdent dans la capitale s’inscrivant dans la continuité des annonces de Bernard Cazeneuve qui souhaite une coordination optimale. Bernard Cazeneuve a annoncé que les délais d’intervention en cas d’attaque terroriste ne dépasseraient pas 20 minutes, peu importe l’endroit du territoire.
Le ministre de l’intérieur a précisé que depuis 2015, 233 millions d’euros ont été investis dans l’équipement et la modernisation des forces d’interventions. »
Source : LCI-TF1.FR – article écrit par Y.T le 20 avril 2016