« Un « go fast » rempli d’héroïne intercepté grâce à un dispositif hors norme du RAID.
L’enquête menée par la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale de Loire-Atlantique avait débuté en janvier dernier.
Il s’agissait de démanteler un réseau de trafiquants d’héroïne entre les Pays-Bas notamment et Nantes.
En mars, les enquêteurs nantais demandent le concours de l’antenne du RAID de Lille qui couvre le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne et les Ardennes, pour intercepter les « go fast » (véhicules transportant la drogue, NDLR) de ce réseau.
Le malfaiteur « stupéfait »
Après moult investigations, études des parcours empruntés par les malfaiteurs, il est décidé que l’interception aurait lieu dans la Somme, au péage Jules Verne d’Amiens sur l’A29.
« Une dizaine de véhicules, une vingtaine d’hommes du RAID sont mobilisés ainsi que les enquêteurs de Nantes. C’était un dispositif hors norme », raconte le chef de l’antenne Lilloise du RAID.
Durant une semaine « en continu, jour et nuit », ils planquent. Jusqu’au lundi de la Pentecôte, où le « go fast » est tracé, et sera intercepté, en plein après-midi, au péage.
« Il n’y avait aucun moyen pour lui de s’échapper, à moins de s’envoler », poursuit le policier.
Aucun coup de feu n’a été tiré, le malfaiteur seul à bord n’a pas tenté de franchir la herse déployée, ni de tirer sur les policiers lourdement armés.
« Il était stupéfait ». À l’intérieur du véhicule, 20 kg d’héroïne en paquets compressés sont découverts. Le même jour, l’antenne du RAID de Rennes procède à des interpellations à Nantes.
38 kg d’héroïne en poudre seront saisis lors des perquisitions à Nantes.
Au total ces près de 60 kg d’héroïne représentent, selon le policier, 2 millions d’euros à la revente.
Cinq personnes seront ce lundi-là interpellées.
La tête du réseau sera finalement arrêtée, deux jours plus tard, dans le Morbihan, au terme d’une traque rocambolesque.
Selon Ouest-France, il s’agirait d’un homme de 35 ans. »
Source : Sudouest.fr – article écrit le 29 mai 2021
Photo © RAID