A Niort, les hommes du Raid 33 délogent un forcené armé

 Aux environs de 22 h 35 hier, le forcené de 35 ans a été appréhendé par le Raid 33 après avoir été délogé du rez-de-chaussée du n° 12 de la rue des Trois-Coigneaux, en plein centre-ville de Niort : ceci après une demi-heure d’assaut menée par une bonne dizaine d’hommes encagoulés de cette unité d’élite de la police nationale, arrivés depuis Bordeaux à 21 h 20 pour les trois premiers, dont un négociateur.

Si le Raid 33 est intervenu, c’est à la demande de la commissaire divisionnaire Céline Grassegger : la directrice départementale de la sécurité publique des Deux-Sèvres n’a pas voulu mettre en danger ses personnels, initialement appelés par les sapeurs-pompiers, eux-mêmes menacés par ce trentenaire souffrant de problèmes psychiatriques.

Un couteau, un marteau et une batte de base-ball

C’est la personne suivant le mis en cause placé sous curatelle qui avait d’abord alerté les soldats du feu un peu avant 17 h 30 : elle s’inquiétait de ne pas avoir de réponse à ses appels. A leur arrivée, les sapeurs-pompiers seront menacés par l’occupant, sans être agressés physiquement néanmoins : le trentenaire avait en sa possession au moins un couteau, un marteau et une batte de base-ball.
Sollicités à leur tour, les policiers de Niort gèleront les lieux : sur une centaine de mètres, la rue des Trois-Coigneaux sera interdite à tout passage, même piéton. Mais ils n’interviendront pas, notamment parce que la configuration du logement, comprenant également une cour intérieure, mettait en péril leur sécurité et celle du forcené dans le cas d’une éventuelle interpellation.

Conduit au service de psychiatrie de l’hôpital

Une fois arrêté, le trentenaire, qui a tenté de s’échapper pendant l’assaut par une fenêtre de toit, a été emmené dans une ambulance par les hommes du Raid. Il a ensuite été transporté au service de psychiatrie du centre hospitalier de Niort : menotté, il était accompagné d’un médecin du Samu 79 et d’un policier niortais.
Ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre intervenaient à son domicile. Mais la venue du Raid constituait bien, semble-t-il, une première.”