Un coup de filet a été lancé à 6h ce mardi à Carcassonne et alentour par les policiers du SRPJ et du RAID de Montpellier, avec la SDAT, dans le cadre de l’attentat de Trèbes.
 
INFO MÉTROPOLITAIN. Une importante opération de police est en cours à Carcassonne et alentour, dans l’Aude, dans le cadre de l’attentat de Trèbes.

La sous-direction antiterroriste -SDAT- de la direction centrale de la police judiciaire descendue de Paris, des enquêteurs du Service régional de police judiciaire -SRPJ- de Montpellier et les policiers d’élite de l’antenne du RAID de Montpellier ont investi des appartements ciblés.

Il s’agit de proches de Redouane Lakdim, le terroriste abattu le 23 mars 2018 dans le Super U de Trèbes, qui ont été identifiés lors des investigations pointues et minutieuses qui se poursuivent depuis plus d’un an. Des perquisitions sont en cours. Cinq suspects âgés de 19 à 29 ans ont été placés en garde à vue.
 
 
Quatre morts

Plus d’un an après les attentats de Trèbes et de Carcassonne, où quatre personnes ont perdu la vie, l’enquête se poursuit pour tenter d’identifier les soutiens de Redouane Lakdim, passé à l’acte le 23 mars 2018.

Alors qu’un proche de l’auteur de l’attaque a été placé en garde à vue au début d’avril, avant d’être relâché, les investigations se portent une nouvelle fois sur son entourage.

La mère et les deux sœurs de l’assaillant avaient été placées en garde à vue, mardi 16 avril dernier par les policiers de la sous-direction antiterroriste, avant d’être finalement levées 48 heures plus tard, Aucune charge n’avait été retenue contre la mère de Redouane Lakdim et ses sœurs.

Déjà entendues au début de l’enquête, ces trois femmes, âgées de 47, 22 et 18 ans, vivaient avec le délinquant de 25 ans « fiché S » (pour sûreté de l’Etat).

 
 

Cinq mises en examen

Cinq personnes sont mises en examen, quatre hommes et une jeune femme, âgés de 19 à 24 ans, qui étaient tous des proches du terroriste.

Des profils qui illustrent en creux un environnement de cité très radicalisé où la détention d’arme est monnaie courante : un champ de travail difficile pour les enquêteurs.

Douze mois après les faits, les éléments manquent encore pour étayer la façon dont Radouane Lakdim, 25 ans à l’époque, s’est procuré une arme de poing de calibre 7,65 mm, et identifier les personnalités qui ont clairement pu l’inciter à passer à l’acte.

Le jeune homme était suivi depuis 2013 par la direction générale de la sécurité intérieure, la DGSI.

Ses amitiés étaient connues. Quelques jours avant son périple sanglant achevé par la prise d’otages du Super U de Trèbes – lors de laquelle il a trouvé la mort –, il avait reçu une convocation pour un entretien avec le service de renseignement. Mais ses préparatifs n’en demeurent pas moins obscurs.

 
 
Otages dans le Super U

Le 23 mars 2018, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle.

Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d’entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client, ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’était livré comme otage à la place d’une femme.

Le djihadiste avait été ensuite tué par des membres de l’antenne du groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) de Toulouse.

 
 
Tombé en héros
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, officier adjoint commandement du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude, avait succombé aux blessures par balle. Dépêché sur place dans le cadre du dispositif de gendarmerie, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame s’était volontairement substitué au dernier otage entre les mains du terroriste.
Grâce à son téléphone laissé ouvert, les forces d’intervention ont pu suivre l’évolution de la situation à l’intérieur du supermarché.
Ce  23 mars 2018, à 14 h 25, après de nouveaux tirs, les militaires de l’antenne GIGN de Toulouse ont déclenché le plan d’assaut d’urgence.
Touché par balle à trois reprises par le terroriste, le lieutenant-colonel Beltrame est décédé dans la nuit du 23 au 24 mars des suites de ses blessures, malgré l’intervention rapide des secours et sa prise en charge au centre hospitalier de Carcassonne.
Âgé de 44 ans, il était marié.. Depuis, plus de 200 villes en France ont baptisé des artères, places, squares etc. du nom de cet officier de gendarmerie.”
 
 
Source : actu.fr – article écrit par Jean-Marc Aubert le 25 juin 2019

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