« L’Unoc-3 accueille des présidents du monde entier à compter de lundi pour la conférence de l’ONU sur les océans. Le SDLP, service de la protection, qui dépend de la police nationale, est chargé de protéger la moitié des délégations officielles.

Les dirigeants de la planète sont attendus à Nice lundi 9 juin pour l’Unoc-3, la conférence de l’ONU sur les océans qu’Emmanuel Macron entend transformer en sommet de « mobilisation ». Comme tous les grands rendez-vous internationaux, celui-ci est placé sous haute sécurité, avec près de 140 délégations officielles à Nice, dont la moitié protégée par le SDLP, le service de la protection, spécialisé dans la protection rapprochée des personnalités.

Tout commence sur le tarmac de l’aéroport. Les policiers du SDLP accueillent les délégations qu’ils protègent pour le sommet, soit près de 70 chefs d’Etats et de gouvernement, des ministres ou encore des dirigeants d’organisations internationales. « Ici, c’est un site très sensible », explique Andy, responsable de la zone aéroportuaire. Il y a « des points hauts qui sont tenus par des tireurs du GIGN, des renforts sentinelle et des démineurs très importants dans le cadre de ce sommet », égrène-t-il.

Risque terroriste, actions coup de poing…

Car deux heures plus tôt, les véhicules des cortèges sont inspectés avec une caméra haute définition posée au sol et avec l’aide de la sécurité civile pour repérer « tout objet suspect qui ne fait pas partie de la configuration initiale du véhicule », poursuit Andy. « Ça pourrait être un engin terroriste, une charge déposée par une personne extérieure ». Pour cela, les équipes utilisent également des chiens spécialisés dans la détection d’explosifs. « Il y a aussi des déminages de tous les sites qui vont recevoir des événements Inoc, également certains hôtels avec des personnalités sensibles et aussi toute la partie presse », indique Fabrice, charge de la mission déminage. Au total, une dizaine de lieux à passer au peigne fin.

Cette année, pas de délégation ultrasensible en l’absence des Etats-Unis, de la Russie, de l’Ukraine et d’Israël, mais un risque terroriste constamment présent. D’autres menaces peuvent aussi peser sur cet événement.

« L’actualité récente montre que Greenpeace a développé des actions quelque peu médiatiques, donc c’est un risque que l’on a identifié. On pourrait imaginer évidemment des actions violentes puisque nous sommes en contexte Vigipirate, mais, au-delà de ça, cela peut être une affiche, une banderole », confie le commissaire Vincent Messager, chef de mission sur le sommet et sous-directeur au SDLP.

Vigilance sur les drones

Une autre menace est désormais prise très au sérieux : les drones. « La présence des drones est effectivement un facteur de risque, c’est pourquoi la lutte anti-drone est maintenant parfaitement intégrée dans tous les dispositifs qui sont mis en place. Il faut savoir que le SDLP dispose de sa propre unité de lutte anti-drone en complément des dispositifs policiers, gendarmes, de manière fixe ou en mouvement au-dessus d’un cortège mobile. »

Des acteurs multiples et une coordination primordiale, les policiers du service de la protection en ont toutefois l’habitude. L’année 2024 a été particulièrement dense pour eux, avec l’anniversaire du débarquement, les JO, le sommet de la francophonie, la réouverture de Notre-Dame, ou encore la visite en Corse du pape François. »

Source : Franceinfo.fr – article écrit le 9 juin 2025 par Yannick Falt
Photo @ Police Nationale

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